Le Vol parfait
Par-dessus le monde,
Je voyage et m’inflige le geste parfait,
Pour décoller les restes des mots mal juxtaposés.
Le vol est si long et si noir…
Je crache une horde de larmes acides,
Sur le discours des cafardeuses du rez-de-chaussée,
Qui bêlent et se mouchent,
Dans le taudis caverneux de leurs âmes si noires…
Je martèle à coups de godillots,
Les bas-fonds de l’humanité pour réveiller les grillons endormis,
Par la berceuse machiavélique des passants sans regards…
Je croise et décroise mon bec, mes bras plaqués contre mon corps,
Pour me laisser tomber
Transperçant le vent et le gris de cette atmosphère,
Puis fondre dans un piqué,
Sur l’écho enchanté d’une voix douce et fluide,
Émanant d’une belle qui m’a charmé……
Du prédateur dans cette course folle,
Je suis devenu mouton,
Auprès de ma belle, de nouveau, ma toison devint doux buisson ardent.
La douceur vague d’une caresse subtile,
Ondulante sur l’âme,
Réconforte le vagabond de mes idées noires……
JLR