Terrorisme : deux hommes jugés au Canada
Le procès de deux hommes accusés d’avoir formé le projet de faire dérailler un train de passagers entre le Canada et les États-Unis pour protester contre la présence de troupes étrangères en Afghanistan, s’est ouvert aujourd’hui à Toronto.
Chiheb Esseghaier et Raed Jaser, âgés tous deux d’une trentaine d’années, avaient été arrêtés en avril 2013 par la police fédérale canadienne et accusés d’avoir projeté une attaque pour le compte d’al-Qaida. Raed Jaser a plaidé non coupable à plusieurs chefs d’accusation en lien avec une attaque terroriste, tandis que son complice rejette tout système judiciaire, préférant assurer seul sa défense affirmant ne reconnaître que la loi coranique.
Le représentant du ministère public, Croft Michaelson, a dit qu’il comptait prouver que les deux accusés voulaient saboter un pont de chemin de fer en Ontario dans le but de faire dérailler un train reliant Toronto et New York et de tuer ou blesser des dizaines de passagers. Chiheb Esseghaier, un scientifique tunisien arrivé au Québec en 2008, suivait les instructions de « ses frères à l’étranger », a déclaré Me Michaelson.
Raed Jaser, un Palestinien né aux Émirats Arabes Unis et possédant le statut de résident permanent au Canada, voulait « réaliser plusieurs missions » pour sauver (sa) religion, selon le procureur. En 2012, les deux hommes ont formé une cellule terroriste qui a presque immédiatement été infiltrée par un agent secret du FBI (police fédérale américaine). Ce dernier avait « sympathisé » avec Esseghaier lors d’un vol vers la Californie et avait gagné sa confiance.
L’essentiel des accusations repose sur des enregistrements de conversations entre les deux accusés et l’agent du FBI, ainsi que des écoutes électroniques et des vidéos de surveillance les montrant en repérage de ponts de chemin de fer dans le sud de l’Ontario. Le procès est prévu pour durer huit semaines.
Publié par le savoir-faire français (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 2 février 2015)
Procès Essaghaier-Jaser : témoignage d’une taupe du FBI
Chiheb Esseghaier et Raed Jaser sont accusés d’avoir voulu faire dérailler un train de Via Rail, en décembre 2012, dans le corridor Toronto-NewYork. Les faits se sont déroulés dans le secteur de Niagara.
Les deux hommes qui ont été arrêtés en avril 2013 à Montréal et Toronto sont soupçonnés d’avoir agi pour le compte d’Al-Qaïda.
La taupe, qu’on ne peut ni voir ni identifier en cour, soutient qu’il a rencontré Chiyeb Esseghaier à Houston, alors que les deux hommes embarquaient pour San José, en Californie.
Il a raconté au jury qu’il s’était « fait passer pour un musulman américain né à l’étranger mais avec une mentalité radicalisée, qui faisait des affaires dans l’immobilier. »
Le policier affirme que leurs discussions en arabe durant le vol portaient sur la politique et la religion.
Il affirme qu’à la fin du voyage, Esseghaier le considérait « comme son quatrième frère. »
« Esseghaier m’a dit que seuls les moudjahidines n’ont pas peur de mourir pour le djihad, en ajoutant que c’était Allah lui-même qui les avait mis sur le même avion. » [traduction libre] — La taupe
La taupe ajoute que les deux hommes se sont vus tous les soirs en Californie, puis plus tard à Montréal.
Ils avaient établi des moyens de communiquer entre eux par téléphone et par courriel sans attirer l’attention des autorités américaines et canadiennes.
La couronne prétend que Chiyeb Esseghaier a planifié un attentat contre Via Rail avec la complicité de son co-accusé qu’il a recruté à son retour d’Iran au début 2012.
Selon les Procureurs, il recevait ses ordres d’Al-Qaïda et souhaitait forcer Ottawa et Washington à retirer leurs troupes d’Afghanistan, parce qu’il les accusait de répandre le mal, la corruption et le christianisme sur les terres saintes de l’islam.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (d’après les détails recueillis par Jean-Philippe Nadeau, ICI.Radio-Canada.ca, 2 février 2015)
Alleged terrorist befriended FBI agent, court hears
Accused terrorist Chiheb Esseghaier met a fellow Muslim on a flight from Houston to California because of a seating screw-up, his terrorist trial heard Monday.
The fellow Muslim had lost his original seat and Esseghaier insisted they sit together for the June 2012 flight, court heard.
“By the end of that week, we were quite close — he referred to me as his fourth brother,” a witness testified.
But the rich, radical Muslim who told Esseghaier he financially supported the Mujahideen, wasn’t a real jihadist, but actually an undercover FBI agent. His identity is covered by a publication ban.
There was no explanation given in court as to how the FBI agent ended up on a California-bound flight from Houston with Esseghaier, a Tunisian doctoral student from Montreal, who was heading to a west coast conference.
The agent is now testifying as the critical Crown witness who compiled the terror case called Project Smooth against Esseghaier and Raed Jaser, who are accused of plotting to sabotage a Via train from New York to Toronto in 2012 to force Canadian and American troops out of Afghanistan.
Esseghaier, 31, and Jaser, 37, are pleading not guilty to their terror charges.
The agent’s “legend” was that he became radicalized by an uncle who ran his business after his mother’s death, court heard.
After two months of e-mails and phone calls between the agent and Esseghaier, the agent — wearing a bodypack recording device — visited him on Sept. 7, 2012 at his Montreal home.
Their recorded Arabic conversations were played in court as the English translations appeared on screens. The agent testified to explain the context of the exchanges.
Esseghaier admitted he travelled to Iran in April 2011 and again in February 2012, meeting “brothers, who were Mujahideen (jihadist soldiers) for the sake of Allah.”
Esseghaier divulged that he and a Palestinian pal in Toronto were scheming together, the agent told the jury.
“I want to meet the Palestinian brother in Toronto,” said the witness, who accompanied Esseghaier on a Sept. 8 drive from Montreal to Toronto.
The trial continues Tuesday.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sam Pazzano, TorontoSun.com, 2 février 2015)