Encore une garde à vue pour faire taire !
Dimanche en fin d’après-midi dans l’Est parisien, on pouvait voir de nombreux tags fleurir sur les murs de la ville grise, comme « L’État tue, crève l’État », « Nique la police », « Flics porcs », « Feu aux prisons », « Devenons ingouvernables », « Brûlons les frontières », « À bas la résignation », « Flics assassins », « À bas les frontières ».
Un peu plus tard, trois patrouilles de BAC déboulant à toute berzingue ont ramassé plusieurs individus dans le quartier des Amandiers (20e). Parce que les actes anonymes qui viennent perturber la volonté de pacification du pouvoir sont pour ce dernier une insulte à son autorité, cinq compagnonNEs ont été accusé-e-s d’être responsables de ces textes rageurs et croupissent actuellement en garde-à-vue.
Depuis des semaines dans plusieurs villes, nous sommes nombreux à avoir pris les rues, de jour comme de nuit, individuellement ou collectivement, pour exprimer notre rage contre la police et le monde d’exploitation et de domination qu’elle entend défendre. La nuit dernière encore à Paris, suite à ces énièmes arrestations , des passant-e-s ont pu lire avec un sourire en coin les inscriptions « Un flic=1 balle », « Un comico= une rafale » sur les postes de police de la Place des Fêtes (19e) et de la rue de l’Orillon (11e).
Alors, comme il n’est pas question d’accepter sans broncher la normalité du sale travail quotidien des chtars, faite de contrôles, tabassages, arrestations, enfermement, mutilations et trop souvent d’assassinats, continuons chacun-e à sa manière, à manifester notre hostilité solidaire contre ce monde de fric et de flics.
Des passant-e-s solidaires,
15 décembre 2014