Violences policières : à Blois, Toulouse et Lyon, les tribunaux prennent le relais
Les manifestations suite à la mort de Rémi Fraisse et les réactions après la mutilation d’un jeune blésois par un tir de flashball ont été sévèrement réprimées ces derniers jours. Rassemblements systématiquement interdits, arrestations en nombre, et lourdes peines de prison ferme ont frappé les différents rassemblements contre les ravages causés par l’armement des flics.
D’après la NR, à Blois, deux hommes ont été placés en détention provisoire et un troisième a été placé sous contrôle judiciaire. Ils seront jugés le 8 décembre.
À Lyon, sur les cinq personnes placées en garde à vue suite à la manifestation du 6 novembre, une seule est passée en comparution immédiate. L’homme a « mangé six mois fermes avec mandat de dépôt (c’est-à-dire qu’elle a été envoyée en taule immédiatement) assortis de neuf mois de sursis avec mise à l’épreuve de deux ans, avec obligation de justifier de démarche d’emploi et de formation. Il a été condamné pour violence envers représentant de l’ordre. La peine est particulièrement lourde pour une manif où seules quelques poubelles ont brûlé. »
À Toulouse, cinq personnes sont passées en comparution immédiate suite à la dernière manifestation du 8 novembre. Une personne a pris 4 mois ferme avec mandat de dépôt, une autre a pris 4 mois — en ferme aussi — sans mandat de dépôt, deux autres ont pris du sursis avec amende. Les personnes qui ne sont pas passées en comparution immédiate seront convoquées à une date ultérieure.
À Dijon, un homme a été condamné à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir abîmé une vitre.
Pendant ce temps-là, les trois flics marseillais poursuivis pour homicide involontaire après la mort d’un homme asphyxié suite à son interpellation ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis…
La Rotative, 12 novembre 2014