Les Touaregs reprennent le contrôle de Kidal
Les combattants touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) ont repris le contrôle total de la ville de Kidal, ce 21 mai 2014.
Forts du soutien des forces internationales, notamment la France, les dirigeants de l’État malien ne peuvent s’empêcher d’abuser de ce pouvoir que la France leur a octroyé. Le 16 mai 2014, des militaires maliens font usage de balles réelles pour essayer de repousser des manifestants, en majorité femmes, venus dénoncer la venue du premier ministre malien à Kidal. Le lendemain, c’est aux positions du MNLA qu’ils se sont attaqués, ce qui a contraint les combattants du MNLA à réagir et de violents combats ont lieu, combats durant lesquels les combattants touaregs ont infligé des pertes considérables à l’armée malienne. Le gouvernorat de Kidal ainsi que certaines positions sont passés sous le contrôle des Touaregs.
Durant toute cette confusions qu’a vécu la ville de Kidal, les forces internationales présentes sur place ont joué un rôle malsain en se positionnant systématiquement en faveur de l’État malien [Alors que la France n’a pas dénoncé la répression des civiles par les l’armée malienne le 16 mai, ni l’usage de balles réelles contre des manifestants pacifiques, elle s’est empressé de dénoncer l’action du MNLA le lendemain qui n’a fait que se défendre. La France a même osé parler d’otages au sujet des soldats maliens faits prisonniers par le MNLA. La même attitude a été adoptée par les nations Unies représentées sur place par la Minusma.].
Le mercredi 21 mai, c’est à l’arme lourde que les soldats de l’armée malienne présents encore à Kidal se sont attaqués aux habitations de civils. Excédés, les combattants touaregs dont les positions ont été visées par les soldats maliens ont riposté et très vite, comme d’habitude, ont pris le dessus sur l’armée malienne qui ont été chassés de la ville de Kidal. Dans un communiqué, rendu public le 21 mai, le MNLA déclare que « suite à l’agression et à l’attaque de nos positions par l’armée malienne tôt ce matin, l’ensemble des positions occupées jusqu’ici par les forces armées maliennes sont à présent sous le contrôle des forces combattantes de l’Azawad ». Dans son communiqué, le MNLA appelle la communauté internationale « à tout mettre en œuvre pour assurer la protection des populations de l’Azawad en territoire sous contrôle malien contre toute tentative de représailles de la part de l’armée malienne défaite ». En effet, il faudra s’attendre à des opérations de représailles qui seront menées, comme d’habitude, contre les populations civiles touarègues aussi bien par l’armée malienne que par les milices et mercenaires à qui elle l’a l’habitude de sous-traiter ces actions crapuleuses.
Le jeudi 22 mai 2014, c’est Anderboukane qui tomber sous le contrôle du MNLA : les militaires maliens y ont été chassés. Selon des informations qui parviennent du terrain, des combats on lieu à Menaka. Les combattants touaregs comptent libérer la ville de l’occupation malienne avant la tombée de la nuit.
Tamazgha, le site berbériste, 22 mai 2014