Rue Louis Plana (Toulouse). Ils dénoncent des « violences policières »
Une quarantaine de personnes se sont rassemblées, hier après-midi, devant le commissariat central pour dénoncer, selon elles, des « violences policières », après l’intervention des forces de l’ordre, lundi, rue Louis-Plana, venues déloger des occupants qui avaient réquisitionné illégalement une habitation.
L’évacuation de ce squat a donné lieu à des incidents entre policiers et proches des occupants des lieux. Les soutiens des squatteurs ont voulu libérer un de leur collègue qui se trouvait dans une voiture de police pour être entendu. Plusieurs dizaines de personnes ont assailli la voiture et s’en sont prises physiquement aux policiers (violence, jets de projectiles). L’un d’eux a été blessé. « Pour se dégager, les policiers ont fait usage d’une grenade de désencerclement puis de deux tirs de LBD40/46 vers un des assaillants », précise un communiqué de la direction départementale de la sécurité publique.
Blessé au visage, Yann, 26 ans, était présent, hier, devant le commissariat. « Le médecin m’a dit que les blessures étaient compatibles avec un tir de flash-ball. Je suis sorti de l’hôpital mardi avec 10 jours d’ITT. » Il souffre de blessures autour de l’œil et sur la joue.
Dans un communiqué, la ligue des droits de l’Homme, s’est émue du dénouement de cette affaire et demande aux autorités judiciaires qu’elles se « saisissent de ce type de violence ».
Le procureur de la République a saisi l’inspection générale des services pour faire la lumière sur ces incidents.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (LaDepeche.fr, 27 avril 2014)
Manifestation au commissariat de Toulouse pour un blessé par flashball
Une cinquantaine de militants de mouvements d’aide aux migrants et SDF ont manifesté samedi après-midi devant le commissariat de Toulouse « contre les violences policières » après qu’un des leurs eut été sévèrement blessé au visage lundi par un flashball, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le rassemblement silencieux, derrière une banderole indiquant « les violences policières ne sont pas un accident » a duré une heure environ sans incident, avant que le groupe ne se disperse.
Yann Zoldan, 26 ans, étudiant en doctorat de psychologie clinique, a indiqué qu’il avait « porté plainte jeudi matin entre les mains du procureur de la République pour violences volontaires par agent dépositaire de la force publique ».
Le visage tuméfié, il assure souffrir de « cinq fractures du visage, notamment du plancher orbital, nécessitant une intervention chirurgicale la semaine prochaine ».
Le tir effectué par un lanceur de balles de défense (LBD) a eu lieu « à courte distance » selon les militants, après l’expulsion sans incident, d’un squatt que la CREA (campagne de réquisitions d’entraide et d’autogestion) venait de mettre à la disposition de plusieurs familles avec enfants, moins de 48 heures auparavant.
Interrogé par l’AFP, le commissaire de permanence s’est contenté d’indiquer samedi que « les forces de l’ordre avaient dû faire usage de leurs LBD, car après l’expulsion, sans incidents, ils ont été pris à partie par les militants ».
De leur côtés les amis du jeune homme blessé récusent toute idée d’agression de la police et dénoncent les « violences policières ».
« Nous aimerions que le procureur nomme un juge d’instruction, car j’ai été atteint par le tir d’un policier en civil alors que je venais d’obéir à un autre » déclare M. Zoldan. « J’étais réfugié derrière une poubelle, je suis sorti les mains en l’air, l’un des policiers a essayé de me frapper avec une matraque, j’ai reculé, l’autre m’a atteint avec le LBD », affirme-t-il.
La Ligue des droits de l’homme (LDH) a estimé samedi dans un communiqué que « ce nouveau drame démontre une fois de plus que les forces de police font désormais très régulièrement un usage totalement illégal du flashball et n’hésitent pas à blesser grièvement ».
La LDH appelle les responsables de la police nationale « à sanctionner sans faiblir » les agents qui ne se conforment pas aux règles d’emploi de cette arme, et demande aux autorités judiciaires de « se saisir de ce type de violences ».
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer via LeParisien.fr, 26 avril 2014)