Depuis quelques années, la mairie installe des caméras de vidéo-surveillance. Noailles, La Plaine, Belsunce. Tout le centre ville. Des milliers de caméras. Elles arrivent et elles sont mal acompagnées. Précédées par leur lot de chantiers, de flics, de fric, d’expulsions, de hausses des loyers, d’artistes et de touristes. Euromed 1 et 2, 2013 capital de la culture, ANRU…
Aménagement du territoire, rénovation urbaine, tout ça pour ne pas dire : expulser les indésirables, détruire les espaces ingouvernables, étendre le contrôle, engendrer des milliards (Mairie, État et Entreprises privées main dans la main) : ILS CONSTRUISENT LA VILLE SUR NOS VIES.
Face à ces offensives, il est difficile de s’opposer frontalement. Tant ces machines de guerre semblent démesurées et inaccessibles, se projetant sur des dizaines d’années. Mais, en même temps, de part son omniprésence, la restructuration de la ville nous offre une multitude d’angles d’attaques. En certains endroits, la machine prend forme. Elle est là, vulnérable, à portée de mains : mobilier urbain, installations d’artistes, stations de Vélos, agences immobilières, panneaux de pub, caméras…
Libre cours à notre imagination. Autant de cibles que l’on peut attaquer, simplement…