Ce mercerdi 16/10, la police spécialisée dans la “pacification” de favelas (UPP), a tabassé à mort un jeune de la favelas de Manguinhos, située dans la zone nord de la ville de Rio de Janeiro.
Le lendemain, 17/10, familles et voisins sortirent dans la rue pour manifester leurs colères. L’UPP a ouvert le feu sur les manifestants pour les disperser, ces derniers se défendant à coups de pierres et de morçeaux de bois. Une adolescente à été blessée par balle et est toujours hospitalisée.
“ La vérité est dure, l’UPP aussi est dictature !”
Notes du Forum Social de Manguinhos – FSM (17/10/2013) :
“Nous, habitants de Manguinhos, faisons ci-dessous le récit de la situations d’aujourd’hui. Encore un jour de mort, de deuil et de lutte :
Il y avait de nombreux jeunes et enfants dans les rues, et beaucoup de rage. Jetant des pierres sur la police, cette dernière a répondu avec des bombes sonores, et de vraies balles, laissant plusieurs blesséES – une adolescente a été touchée à la jambe.
Nous avons parlé avec la mère de Paulo Roberto, jeune tué le 16/10, et nous soutenons entièrement sa version selon laquelle la mort de son fils est due aux policiers :
“Mon fils n’était pas seul. Ils ont laissé partir les autres, ont bloqué mon fils dans une impasse, et c’est là qu’ils ont fait le massacre de mon fils.”
Aujourd’hui plusieurs abus de pouvoirs eurent lieu à Manguinhos. Des policiers qui menacent la plus jeune soeur du défunt Paulo Roberto, en pointant leurs armes sur elle; traitant de “putes”, elle et sa mère. La commission des Droits de l’Homme a denoncé les faits, mais nous savons bien que tout cela est pratique courante. De nombreuses, trés nombreuses personnes, se plaignent d’autres formes de violences policières.
Venrdedi 18/10, à partir de 10h, rassemblement à Manguinhos. Bloquons les rues pour dénoncer toute cette violence disproportionnée, irrationnelle et revoltante.
Toute participation sera plus que bienvenue. Elle est nécessaire !
Le discours selon lequel Paulo Roberto était un drogué, connu des services de police, etc. est utilisé une fois de plus pour justifier ce genre d’actes. Il est l’heure de faire tomber cette hipocrisie et de nous rendre compte que la pratique de la police ne change pas selon la bonne ou mauvaise conduite des personnes ; elle change selon les territoires et principalement selon la couleur de peau.”
Plus d’informations (en portuguais) sur : Passa Palavra e Rede de Comunidades e Movimentos Contra a Violência