En Grande-Bretagne, des drones débusquent les locataires non-déclarés
Les temps sont durs, c’est la crise, et au Royaume-Uni, tous les moyens sont bons pour remplir les caisses des autorités. Même les grands moyens. À Slough, dans la banlieue londonienne, les techniques militaires d’espionnage les plus sophistiquées sont utilisées.
Ce n’est pas la maison de Ben Laden ou la cachette de Kadhafi qu’a survolé un drone équipé de caméras thermiques ; c’est tout simplement la ville de Slough dans la banlieue ouest de Londres, au nord de la résidence royale de Windsor.
La municipalité recherche non pas un dangereux terroriste mais des traces de vie humaine dans les garages et les remises qui indiqueraient la présence de locataires non déclarés.
Sur le plan de la ville en trois dimensions, le rouge trahit la chaleur humaine au fond des jardins ou le radiateur allumé au milieu des outils de jardinage. La municipalité soupçonne la présence de 6350 lits clandestins où dormiraient des immigrés ou simplement des personnes trop pauvres pour louer une chambre normale. Elle va maintenant enquêter porte-à-porte pour confirmer les délits, distribuer des amendes de 230€ par propriétaire et faire démolir les remises construites illégalement.
La location du drone avec traitement des images a coûté 27’500€, une somme qu’environ 120 amendes rembourseront. Au pays de James Bond, il n’y a plus grand-chose qu’on puisse faire en cachette.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (F. Bellonne, RTBF.be, 1er août 2013)