Un clandestin s’évade après un guet-apens tendu à la police
Au moins un clandestin escorté par des agents de la police aux frontières a pris la fuite à la mi-juillet à la suite d’un guet-apens tendu en Côte-d’Or par des complices prévenus par téléphone portable, a-t-on appris ce lundi.
Les faits remontent au vendredi 19 juillet, quand des agents de la police aux frontières de Metz (Moselle) devaient escorter deux personnes à Lyon pour prendre l’avion.
Selon la préfecture de Moselle, ces deux personnes étaient un « couple de Kosovars » en cours d’expulsion. L’escorte était composée de quatre agents selon une source policière, tandis que Michael Philippart, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO, a évoqué une équipe de « trois agents » seulement, deux hommes et une femme.
Arrivés à l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry (Rhône), les deux Kosovars ont refusé d’embarquer. Ils ont alors pris le chemin du retour avec les agents, direction le centre de rétention administrative de Metz-Queuleu. Lors de ce trajet de retour, les policiers ont entendu le couple « passer des coups de fil dans sa langue maternelle ». Les personnes placées en rétention administrative ont le droit d’utiliser leur téléphone portable à toute heure.
Armés de cutters, couteaux et lames de rasoir
Le couple a plusieurs fois demandé aux gardiens de s’arrêter sur les aires d’autoroute pour aller aux toilettes. Dans les sanitaires d’une aire en Côte-d’Or, « quatre individus » armés de cutters, de couteaux ou de lames de rasoir, ont surpris les deux policiers masculins accompagnant l’homme aux toilettes. Les deux agents ont été « brièvement assommés » et « lacérés aux avant-bras et au visage », selon Michael Philippart. « C’était surtout pour intimider mais cela aurait pu être des coups mortels », s’est-il indigné.
Les deux policiers ont ensuite essayé de rattraper le Kosovar et ses complices, qui se seraient sauvés « dans les bois », selon le délégué syndical. Une autre source policière avait évoqué précédemment la fuite du couple et de leurs complices à bord d’une « voiture puissante ». Or, « seulement l’homme du couple s’est évadé », a assuré Michael Philippart, la femme étant restée dans la voiture avec la policière durant l’agression.
Interrogée, la direction zonale de la police aux frontières n’a fait aucun commentaire. Une enquête policière est en cours.
L’Unsa-Police a réclamé pour sa part auprès de la direction générale de la police nationale « la confiscation des téléphones portables pendant les transferts » des personnes en situation illégale sur le territoire, « pour des raisons évidentes de sécurité », a déclaré Christophe Crépin.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Payer, 29 juillet 2013)