[5 octobre 2012]
Mariages hellel
On dit de lui que c’est la moitié de la religion musulmane c’est le meilleur braquage que tu peux faire à ta future femme lui voler son nom pour l’habiller du tien. Quoi de plus magnifique que de se marier avec la bénédiction d’Allah et de tes parents, ce jour-là ta princesse sera la plus belle créature du Créateur. Peu importe la valeur de la robe elle sera inestimable à ses yeux.
Malheureusement beaucoup trop en abusent le dénaturent, le transforment jusqu’à qu’il devienne qu’un simple permis de coucher. Trop de femmes ont été bafouées, salies, trompées sans aucun recours, que des douhas pour apaiser leur cœur meurtri. Mais en vrai c’est l’homme qui s’est sali, car Allah a été témoin de la sincérité de la femme blessée.
Le problème en Occident du mariage hellel c’est qu’il y a aucune trace écrite, il ne repose que sur la sincérité du couple, juste le serment de s’aimer jusqu’à que la mort nous sépare. Certains donnent plus de valeur au mariage à la mairie qu’au mariage religieux. Dans l’esprit de certains les valeurs de l’écrit de monsieur le maire sont plus fortes que les valeurs du cœur.
Moi c’est devenu ma motivation malgré mon passé trouble ma femme rendra mon futur clair. Ce jour rendra heureux ceux qui t’aiment, certains le font en silence en toute intimité et pudeur familiale d’autres veulent que ça se sache, crient haut et fort qu’ils sont devenus des hommes quoi de plus beau que le regard d’une mère émue de voir sa fille devenir femme.
J’avais épousé ma rue ma cité mais le divorce est prononcé, consommé. J’ai repris ma liberté de penser, j’ai récupéré mes valeurs, remballé ma fierté je rêve maintenant d’enfanter, je souhaite à tout le monde de trouver sa moitié sans artifice sans que le matériel vienne falsifier l’amour de cette union.
Maintenant j’en suis convaincu un homme qui ne fonde pas sa propre famille n’en est pas un, la vie est beaucoup plus belle vécue à deux, que Dieu me facilite et nous facilite jusqu’au jour où j’irai escorté par ceux qui m’aiment chercher celle que j’aime dans les bras de son père qu’elle aime et qu’elle me donne autant d’enfants qu’une équipe de rugby je nous le souhaite à tous INCH’ALLAH.
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[6 octobre 2012]
Liberta
La liberté n’a pas de prix, moi la mienne elle prend tout son temps. Déjà dix ans que je compte les maillons de mes chaînes. Ne te fie pas à mon numéro d’écrou, je reste intact malgré le temps qui passe. Je n’ai plus le choix, je n’ai plus qu’une seule option, avoir de l’ambition. Passe-moi un bidon d’essence et un briquet pour que je brûle mon passé. Nouveau départ, je briserai mes menottes jusqu’à ce qu’ils me donnent ma part. Les absents ont toujours tort, je suis peut-être absent mais loin d’être mort. Je te garantis que c’est peut-être pire encore. J’ai les dents qui ont poussé, elles se sont affûtées en trois mille jours à force de croquer des barbelés.
Samedi 6 octobre 2012, assis sur un matelas qui n’a de matelas que le nom, j’encaisse ma peine à deux chiffres pour avoir refusé de me mettre au garde-à-vous, en garde-à-vue. Le maton, un Antillais qui chante la Marseillaise les yeux pleins d’émotion pendant que sur son île ses compatriotes se soulèvent pour contester la flambée des prix. Il a choisi son camp, porte-clés à perpétuité.
Sur mon grand écran de petit format, douze policiers pourris gâtés par l’État se sont mis à racketter, détourner, trafiquer dans les quartiers Nord de Marseille. De ma cellule, je ris jaune à la vue de ce monde stone. Des gardiens de la paix qui troublent l’ordre public ça me rappelle cette fameuse citation de Victor Hugo : « POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART ». Je ne généralise pas, « J’ACCUSE » comme Émile ZOLA. Eux, ils se gênent pas pour nous mettre tous dans le même sac, donc c’est avec un certain plaisir que je les mets tous dans le même sac-poubelle.
Ils se pardonnent tout entre eux cette bande de mal élevés. Comme cette caricature de notre SAINT PROPHÈTE. « Bande de fils de pute » eh oui ! Je suis noir, je suis enfermé et musulman, le cauchemar de ton peuple. Je prends parti quand l’offense est gratuite. Je refais le monde de mon neuf mètres carrés, il est plus que stone, il est cachetonné. La France est numéro un en antidépresseurs. Comme ils ne savent pas guérir la douleur, ils l’endorment.
Tout est de la faute de cette vieille cachée derrière ses stores qui dénonce ces jeunes qui parlent trop fort. Je me suis instruit dans la douleur, ma peine de prison m’a ouvert les yeux. L’idée que je me faisais du système n’était qu’un doux euphémisme. Nous sommes que des chiffres dans leurs statistiques, classés par ethnie, par religion. Cet enfoiré d’Éric Zemmour a dit qu’il y a que des Arabes et des Noirs en prison. J’y suis et je dois avouer qu’il a raison. Ma liberté n’a pas plus de valeur à leurs yeux qu’un « BOUNTY » noir à l’extérieur et blanc à l’intérieur. Si tu te sens visé, j’y suis pour rien, moi je parle de la barre chocolatée.
La liberté s’arrête où celle des autres commence mais le problème avec eux c’est qu’elle ne s’arrête jamais. Et si tu oses réclamer la tienne, ils te font manger la gamelle.
[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]