[Chroniques de mitard publiées du 7 au 11 septembre 2012]
Poésie du condamné
Il était une fois, non il était une foi David contre Goliath euh non c’était plutôt un keuf m’a mis un coup de savate. On ne lit pas tous la Bible, donc j’ai pas tendu l’autre joue j’ai rendu les coups suivi de outrage, cage, tabassages (en règle) on aurait dit que je les avais (les règles) tellement j’ai pissé le sang. On n’a que ce qu’on mérite que ce qu’on hérite la poisse, la hess, l’angoisse, la classe. Mon choix est fait ce serait la classe même dans la hess !
Depuis que ma sentence est tombée, depuis que j’ai écopé, mangé, avalé une peine à deux chiffres tout le monde m’a fui comme si j’avais la peste j’étais devenu qu’un reste, un lointain souvenir, le choléra j’étais en colère contre cette bande de rats, de scélerats pirates de cannabis pour qui amitié ne rime qu’avec monnaie, flouze, raliss, mais pas avec POLICE, JUSTICE, et MANDAT DE DÉPÔT.
Pas un mandat déposé, envoyé en une décennie en trois mille jours et nuits pourtant la poste est ouverte du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures LOL. Anesthésie locale, euh non anesthésie amicale loin des yeux loin du cœur de quel cœur tu me parles ? de la monnaie ? Ah OK OK.
Poésie d’un condamné expulsé, jeté, rejeté enfermé affaire classée au suivant.
[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]