Hauts-de-Seine : 3 policiers jugés
Trois policiers d’Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine vont être jugés mardi prochain devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour violences volontaires sur quatre jeunes, a-t-on appris aujourd’hui auprès de l’avocat des plaignants, confirmant une information de francetv.fr.
Les fonctionnaires de police, deux hommes et une femme, font l’objet d’une citation à comparaître du parquet de Nanterre pour des violences volontaires avec, pour deux d’entre eux, usage d’une arme, selon la citation consultée par l’AFP.
Âgés de 23 à 25 ans, les plaignants accusent les forces de l’ordre de les avoir aspergés de gaz lacrymogène, de leur avoir asséné des coups de poing et de matraque. Après les faits remontant à la nuit du 1er au 2 juin 2012, ils s’étaient vu prescrire des incapacités totales de travail (ITT) allant d’un à 6 jours, selon leur avocat Me Loïc Padonou.
La scène s’était déroulée vers 1h30 dans un parc d’Issy-les-Moulineaux. Les jeunes hommes ont expliqué avoir été témoins d’un accident entre un véhicule et un scooter qui tentait d’échapper à une patrouille de police, selon le rapport de l’Inspection générale des services (IGS, la police des polices), chargée de l’enquête, que l’AFP a pu consulter.
Ils ont raconté s’être approchés du lieu de l’accident et avoir été dans un premier temps repoussés par les forces de l’ordre. L’un des policiers aurait alors donné des coups de matraque à l’un des jeunes, sans qu’il n’y ait eu de geste de provocation de sa part et sa collègue aurait fait usage de gaz lacrymogène à l’encontre de l’ensemble du groupe.
Les policiers ont reconnu l’usage de gaz lacrymogène à deux reprises mais ont nié les coups de poing et de matraque. L’un des fonctionnaires a expliqué avoir été saisi par l’un des jeunes hommes alors qu’il tentait de l’interpeller pour outrage, puis avoir effectué un « balayage des jambes » pour se défaire de son emprise.
Un autre policier aurait déployé un bâton télescopique pour « effectuer les gestes réglementaires » de façon à faire reculer les jeunes, sans leur porter de coup. « Si mes clients étaient si agressifs pour nécessiter un usage de la force ayant pour conséquence ces jours d’ITT, j’aimerais que l’on m’explique pourquoi ils n’ont pas été interpellés pour cette raison. Et pourquoi le seul qui a été appréhendé, l’a été pour des faits d’outrage », s’interroge Me Loïc Padonou.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 12 juin 2013)