Béziers : les voitures des gardiens de prison dégradées dans la nuit
Alors que la colère gronde au centre pénitentiaire du Gasquinoy, tension qui s’est traduite mercredi par des heurts entre forces de l’ordre et gardiens de prison qui manifestaient, des voitures de ces derniers ont été dégradées sur le parking de l’établissement.
Comme la vie en prison, que ce soit du côté des détenus ou bien des gardiens, est particulièrement agitée en ce moment, l’incident survenu dans la nuit de vendredi à samedi ne va pas arranger les choses. En effet, six véhicules appartenant tous à des gardiens de prison ont été vandalisés sur le parking du centre pénitentiaire du Gasquinoy. Résultat : sept pneus crevés et un rétroviseur cassé.
Il n’en fallait pas plus pour faire monter le ton. Fabrice Caujolle, du syndicat Ufap-Unsa Justice, est ulcéré. « Ce sont les gardiens en prison qui sont menacés ou insultés. Leurs véhicules sont vandalisés en dehors. Est-ce que l’on va attendre que des détenus ou d’autres s’en prennent à nos familles pour réagir. »
Les six victimes devaient aller déposer plainte auprès du commissariat de Béziers samedi. « Nous comptons énormément sur la vidéo pour pouvoir attraper ceux qui ont fait ça. Nous exigeons des suites rapides car ce parking est sous la responsabilité de l’administration pénitentiaire. Nous demandons que notre administration prenne à sa charge l’ensemble des dégâts sur ces véhicules », insiste encore le représentant syndical.
Mouvement de protestation le 18 juin
Un mouvement de protestation était prévu le 18 juin prochain sur le plan national. Béziers devait suivre cet élan après la manifestation de mercredi dernier. « Nous attendons des résultats rapides et concrets. Nous voulons savoir si ce sont des gens qui se vengent de nous car mercredi nous avons supprimé deux tours de parloirs familles. Il va falloir aller vite car les conséquences vont être douloureuses. »
Pour Grégory Jallade, du syndicat FO, il n’y a aucun doute : « Ce sont bien les gardiens qui ont été visés par ce vandalisme. Dès lundi, je vais déposer une plainte. Ceux qui ont fait ça visaient les gardiens. Rien d’autre. Ce n’est pas un geste gratuit. » Les représentants syndicaux menacent de déclencher un mouvement d’humeur dans les prochains jours si leurs demandes ne sont pas prises en compte et si surtout leur intégrité physique et celle de leur famille ne sont pas garanties.
Commentaires choisis :
toocky – le 26/05/2013, 14h07
« Il va falloir aller vite car les conséquences vont être douloureuses. »
Je suppose que c’est une menace faite directement au détenus, merci ML de l’avoir relayé, on comprend mieux comment ca se passe en prison avec ce genre de réflexion de matons.
Kosak – le 26/05/2013, 18h26
Pour une fois que ça change.
Manolo340 le 26/05/2013, 18h52
C est qui les boss sûrement pas les surveillant ni dedans ni dehors
Presse carcérale (Jean-Pierre Amarger, MidiLibre.fr, 26 mai 2013) via Brèves du désordre