Le 5 juin 2013, la famille de Youssef ainsi que les habitants du quartier ce sont réunis aujourd’hui, place du 8 mai à Dammarie-les-Lys, 1 an déjà pour ne pas oublier, que quand la police ne tue pas elle vous laisse mourir, vous noyer dans la Marne, comme l’exprime Yamina et Omar les parents de Youssef Mahdi mort noyé à la suite d’une course poursuite avec la police, ils veulent comprendre pourquoi ces policiers ont regardé son fils se noyer au lieu de lui porter secours ce soir du 5 juin 2012.
Les habitants du quartier et les différents comités Vérité Justice pour les familles de victimes ont répondu présent, une prise de parole de Yamina pour revenir sur les faits qui ont conduit à la mort de son fils et qui demande que justice soit faite avec dignité et beaucoup d’émotions et ne veut plus qu’une maman revive ce qu’elle a vécu et demande aux habitants d’être solidaires et de ne pas attendre d’être touchés par un drame pour se sentir concerné.
La sœur de Amine Bentounsi, Amal Bentounsi a raconté l’histoire de la mort de son frère et revenu sur le fait que le ministre de l’intérieur porte plainte pour un clip qui a pour titre « outrage et rébellion » diffusé sur le site urgence-notre-police-assassine.fr qui dénonce l’impunité dont ces policiers bénéficient à chaque fois qu’ils commettent un meurtre, les propos sont considérés comme diffamatoires, elle rappelle que ce procès (le 11 juin 2013 au tribunal de Paris à 13h30, fixation de date) n’est pas que le sien, mais c’est celui de toutes ces familles de victimes qui demandent la vérité et la justice pour un frère, sœur, père ou fils et demande que toutes ces familles viennent la soutenir.
Le comité de soutien de Ali Ziri à rappeler l’importance de devoir s’organiser pour lutter contre cette OMERTA, contre cette justice ferme et sans pitié avec ces jeunes et complaisante avec ces policiers qui continuent à tuer en toute impunité, rappel de la Commémoration de la mort d’Ali Ziri le 9 juin 2013 à Argenteuil.
Intervention de stop au Controle au faciès, pour rappeler que tous ces drames ont un Point en commun, c’est que ces drames sont à l’origine d’un contrôle d’identité que subissent ces jeunes à longueur d’année, les statistiques démontrent qu’il y a beaucoup plus de probabilité d’être contrôlé par la police quand on est arabe ou noir, un numéro de Tél est communiqué pour que ces jeunes [qui] subissent ces contrôles puissent le signaler, ils seront rappelés dans les 24 heures et une aide leur sera apportée avec une mise en contact avec des avocats si nécessaire.
Samir un habitant du quartier et militant du MIB, nous rappelle que ces meurtres ont commencé depuis les années 1980, en citant la mort de Xavier, Mohamed, Youssef à Dammarie-les-Lys et qu’aujourd’hui on en est au même point, le fait est qu’on est pas assez unis et organisés pour lutter contre ce système qui lui de l’autre côté est uni et ne forme qu’un pour protéger ces meurtriers au sein de la police. À nous de nous défendre et de nous mobiliser quand l’un des nôtres meurt dans nos quartiers.
Enfin pour clôturer cette prise de parole le papa de Youssef qui crie sa colère contre cette injustice et ce drame qu’il a vécu, il revient sur le fait que son père s’est battu au côté de la France, et qu’aujourd’hui cette même France a tué son fils.
Les habitants ont été très attentifs et sensibles à ces prises de paroles.
Pas de justice, pas de paix la lutte continue.
Amal Bentounsi
Collectif « urgence notre police assassine », 6 juin 2013