Mahalla bloquée par les manifestations et les grèves
1.300 usines environ ont fermé dans la ville industrielle du Delta en raison des protestations massives et des grèves contre les Frères musulmans, ce lundi.
Les grèves et les manifestations massives contre le président égyptien Mohamed Morsi ont complètement bloqué la circulation dans la ville industrielle de Mahalla, dans le delta du Nil, ce lundi.
Aswat Masriya, un portail d’information affilié à Reuters, a signalé que des milliers d’étudiants ont manifesté, appelant à la chute du régime en place, et à la chute du gouvernement du « Guide suprême des Frères musulmans ».
La Confrérie, le groupe islamiste dont Morsi est originaire, est considéré par beaucoup d’opposants comme le véritable organe de décision. L’opposition affirme que le Guide Suprême du groupe, Mohamed Badie, dirige de facto le pays.
Les protestations contre les deux hommes et le puissant groupe islamiste ont provoqué la fermeture de près de 1300 usines. Les écoles et universités, ainsi que les magasins étaient fermés en raison des protestations et des problèmes de circulation qui en découlent.
Aswat Masriya a également indiqué que les entrées et les sorties de la ville ont été bloquées, interrompant ainsi les transports en commun. Des manifestants en colère ont empêché les autobus de bouger.
Selon la télévision égyptienne, les chauffeurs de bus et les chauffeurs de taxi se sont mis en grève pour protester contre les pénuries récurrentes de carburant. Ils auraient appelé à renforcer la sécurité des stations-service, après qu’un groupe de voyous aurait volé un dépôt de diesel.
Les rickshaws, ou touk-touks, constituaient le seul moyen de transport possible au milieu des manifestations, avec des tarifs variant de LE1 à LE5, voire LE10.
Depuis le deuxième anniversaire de la révolution du 25 Janvier, plusieurs villes dont Port-Saïd, Mansoura, Tanta et Mahalla ont été le théâtre de manifestations de masse et d’appels à la désobéissance civile.
Le mois dernier déjà, dans le cadre de cette campagne de désobéissance civile, des grévistes de Mahalla avaient bloqué les axes principaux de la ville.
Les grèves des travailleurs de Mahalla en 2006 puis 2008 contre le régime du président déchu Mubarak avaient été très suivies et sont considérées par beaucoup d’analystes en Égypte comme une des prémices de la révolution de 2011.
Traduit de l’anglais (presse contre-révolutionnaire – Ahram Online, 18 mars 2013) à l’arrache par nos soins
Mahalla protesters clash with striking police officers
[Dimanche 10 mars 2013]
Central Security Forces called in to disperse crowds away from police station
Clashes between protesters and security forces around Mahalla Second Police Station continued on Sunday, although the station’s police officers are on strike.
Protesters gathered in Al-Shoon Square on Sunday before moving towards the nearby Mahalla Second Police Station, which they attacked with rocks and Molotov cocktails, according to activist and Mahalla resident Mahmoud Haroun. Protesters called for the dismissal of the minister of interior and the departure of President Mohamed Morsi. “We don’t need the ministry of interior, we have popular committees” was among the most repeated slogans during the protest.
Striking security forces fired teargas at protesters and called for Central Security Forces (CSF) to support them. CSF vehicles arrived later at the police station and succeeded in dispersing protesters. No arrests or injuries were reported on Sunday, said Ahmed Abdel Kader, a member of the Al-Dostour Party in Mahalla.
Police officers began their strike on Saturday by freeing all protesters detained on Friday and closing down Mahalla Second Police Station, according to Haroun. Abdel Kader said police officers hung a sign promoting their strike and stating that they do not want to intervene in the current political crisis.
Meanwhile in the Sha’abiya district of Mahalla, residents formed popular committees to protect their homes after they were repeatedly attacked and robbed during the past few days. “They contacted the police several times, but the police refused to come, saying they are on strike,” said Haroun and Abdel Kader. Haroun added that residents are currently collecting money to employ a security company to provide them with security personnel.
Clashes also took place on Saturday, as protesters hurled rocks and Molotov cocktails at Mahalla second police station after their gathering at Al-Shoon square was attacked by armed men. “Protesters suspected that those thugs were pushed by security forces to end their protest at the square, and accordingly they headed towards the police station,” said Haroun.
Striking security forces called for CSF support after four officers were injured. Four CSF vehicles arrived at the station and dispersed protesters. More than ten protesters in addition to the four police officers were injured by birdshot during the clashes, according to Haroun.
Presse contre-révolutionnaire (Fady Salah, DailyNewsEgypt.com, 11 mars 2013)