Un homme s’immole à Tunis
Un homme a été grièvement brûlé en s’immolant par le feu ce matin sur l’avenue Habib Bourguiba dans le centre de Tunis, selon une collaboratrice de l’AFP témoin de ce geste de désespoir. « Voilà la jeunesse qui vend des cigarettes, voilà le chômage », a crié ce jeune homme, un vendeur de cigarettes à la sauvette, avant de s’immoler.
Grièvement brûlé, il était néanmoins conscient lorsque les secours l’ont transféré à l’hôpital.
« Ses jours ne sont pas en danger [Mon cul ! – NdJL], mais il a des brûlures du troisième degré à la tête et au dos. Il est sous surveillance médicale continue », a indiqué le porte-parole de la protection civile, Mongi Khadhi.
Plusieurs cas d’immolation par le feu ont eu lieu en Tunisie pendant et après la révolution de janvier 2011 qui avait été déclenchée le 17 décembre 2010 lorsque le jeune vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s’était immolé à Sidi-Bouzid (centre), excédé par le chômage et la misère.
Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 12 mars 2013)
(…) Des passants se sont précipités sur le jeune homme d’une vingtaine d’années pour éteindre le feu, mais l’ensemble de sa peau était calcinée, selon une collaboratrice de l’AFP témoin des faits. Il était conscient mais incapable de bouger lorsque les secours l’ont transféré à l’hôpital pour grands brûlés de Ben Arous, dans la banlieue de Tunis.
« Son état est critique, il commence à ressentir les douleurs. On va l’anesthésier, seuls ses pieds sont indemnes », a indiqué une source hospitalière, refusant cependant de dévoiler l’identité du jeune homme. Selon cette dernière, la victime a indiqué être malade mais ne pas pouvoir se soigner. Le porte-parole de la protection civile tunisienne, Mongi Khadhi, cité par l’agence officielle TAP, a indiqué que la victime s’appelle Adel Khadri.
(…) Selon l’agence TAP, qui cite des témoins, le jeune homme était un vendeur ambulant du quartier de Moncef Bey, non loin du centre ville, et aurait été empêché d’exercer son gagne-pain par les policiers. (…)
Publié par le savoir-faire français (LExpress.fr avec l’Agence Faut Payer, 12 mars 2013)
« Le jeune vendeur à la sauvette de 27 ans, Adel Khadri, qui s’est immolé par le feu hier matin à Tunis est mort à l’aube aujourd’hui, a indiqué à Imed Touibi, le directeur du Centre des grands brûlés Ben Arous. » (AFP, aujourd’hui, 13 mars)
C’est l’interjection des mourants.
Selon la presse qui cite « un témoin », le pauvre gars en question aurait également crié » Dieu est grand ».