« La crise économique entraînera la violence à travers l’Europe ». Propos de la Croix-Rouge
Yves Daccord, directeur général du Comité international de l’organisation a confié à un site danois sa préoccupation face à l’augmentation de la tension dans la zone euro dans son ensemble. Avec le risque d’affrontements vus en Grèce de devenir une réalité largement répandue. Italie inclus : MOT DE LA CROIX-ROUGE !
La crise économique se transforme en drame social. Avec le risque d’émeutes vues en Grèce de devenir une réalité largement répandue en Europe. Y compris l’Italie. Ainsi, la Croix-Rouge se prépare à affronter le pire. « Nous devons nous habituer à une montée de la violence, là aussi. L’Europe n’est pas à l’abri de situations difficiles et peut assister à des événements qui conduisent à la violence, comme dans le cas de Londres et à Athènes en 2012, confie au journal danois Politiken Yves Daccord, directeur général du Comité international de la Croix-Rouge. Pour nous, la situation des tensions sociales européennes est un nouveau défi qui n’a pas d’égal dans le passé de l’organisation. Mais nous sommes prêts à travers les sociétés nationales à adapter notre stratégie pour les besoins de la population – et il ajoute – pour la première fois, nous assistons à une augmentation de la pression des Européens. Avec un nombre croissant de personnes qui deviennent vraiment pauvre. Sans oublier que plusieurs pays européens réduisent les dépenses de bien-être en raison de la crise économique. »
Les réductions des dépenses sociales qui ont lieu à un moment où le chômage est en hausse mettent dans la difficulté des millions de familles : selon les données d’Eurostat en octobre dernier, le chômage dans la zone euro a atteint un niveau record de 11,7% pour un total de 18 millions 703 sans emploi. La situation est délicate en Grèce (avec un taux de chômage de 25,4%) et en Espagne (26,2%), mais aussi inquiétante en Italie (maintenant 11, 6%), compte tenu en particulier de la hausse du nombre des chômeurs prévue dans la première moitié de 2013 et le manque de ressources allouées pour financer des filets de sécurité sociaux.
Déjà aujourd’hui, le Comité international de la Croix-Rouge en Espagne supporte au moins 300’000 personnes « extrêmement vulnérables » et aide des millions de personnes qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. En Grèce, l’organisation est prête à affronter même l‘hypothèse d’une faillite qui aurait des effets bien plus dévastateurs que toutes les images de violences vues à la télé jusqu’à présent. En outre Eurostat indique qu’il y a 120 millions d’Européens vivant en dessous du seuil de pauvreté. C’est-à-dire avec un revenu qui est inférieur à 60% du niveau moyen de leur pays. En Italie, si l’on considère l’impôt sur le revenu depuis 2011 avec un revenu moyen annuel de 19’250 € bruts par contribuable, ce sont les gens qui, treizième mois inclus, vivent avec moins de 888 € bruts par mois.
Une situation intenable et tendant à se détériorer davantage comme prévu à Bruxelles, où la Commission européenne a alloué 18,6 milliards en un fonds pour les pauvres d’Europe. « L’Europe du Sud, pourrait subir une forme de violence similaire à celle des Printemps arabes – reprend pour conclure Y. Daccord. L‘augmentation des prix des denrées alimentaires, le manque de confiance dans les gouvernements et la demande pour une plus grande liberté seront des facteurs qui contribuent aux émeutes ». Une prophétie qui est en partie déjà une réalité avec les protestations grecques, mais aussi avec les événements du 15 octobre 2011 à Rome et de la journée du 14 novembre appelée par la Confédération européenne des syndicats contre l’austérité et les coupes budgétaires. En particulier les coupes aveugles contre le welfare, dont la Croix Rouge…
Traduit de l’italien (leur presse, Constance Iotti, IlFattoQuotidiano.it, 4 janvier 2013) par un correspondant du JL
“LA CRISI ECONOMICA PORTERÀ VIOLENZA IN TUTTA EUROPA”. PAROLA DI CROCE ROSSA
Yves Daccord, direttore generale del Comitato internazionale dell’organizzazione ha confidato a un sito danese la propria preoccupazione per l’aumento della tensione in tutta la zona euro. Con il rischio che gli scontri visti in Grecia diventino una realtà diffusa. Italia inclusa.
La crisi economica si trasforma in dramma sociale. Con il rischio che gli scontri visti in Grecia diventino una realtà diffusa in tutta Europa. Italia inclusa. Così la Croce rossa si prepara ad affrontare il peggio. « Dobbiamo abituarci ad un aumento della violenza anche da noi. L’Europa non è al riparo da situazioni difficili e potrebbe assistere a manifestazioni che sfociano in violenza come nel caso di Londra e Atene nel 2012 – confida al giornale danese Politiken Yves Daccord, direttore generale del Comitato internazionale di Croce rossa – Per noi la situazione di tensioni sociali europee rappresenta una nuova sfida che non ha pari nel passato dell’organizzazione. Ma siamo pronti attraverso le società nazionali ad adattare la nostra strategia ai bisogni della popolazione – aggiunge – Per la prima volta stiamo assistendo a un incremento della pressione fra gli europei. Con un numero crescente di persone che diventano realmente povere. Senza contare che diversi Stati europei stanno tagliando le spese nel welfare per via della crisi economica ».
Riduzioni di spesa nel sociale che avvengono nel momento in cui la disoccupazione aumenta mettendo in difficoltà milioni di famiglie: secondo gli ultimi dati Eurostat dell’ottobre scorso, la disoccupazione nell’area euro ha raggiunto il livello record dell’11,7% per un totale di 18,703 milioni di senza lavoro. La situazione è delicata in Grecia (con un tasso di disoccupazione al 25,4%) e in Spagna (al 26,2%), ma preoccupante anche in Italia (oggi all’11,6%) soprattutto in vista dell’aumento dei senza lavoro atteso nella prima parte del 2013 e della scarsezza di risorse destinate a finanziare gli ammortizzatori sociali.
Già oggi, il Comitato internazionale di Croce rossa sostiene in Spagna almeno 300mila persone « estremamente vulnerabili » e aiuta milioni di persone che non riescono a sbarcare il lunario. In Grecia l’Organizzazione si prepara ad affrontare persino l’ipotesi di una bancarotta che avrebbe effetti sociali devastanti ben più violenti delle immagini finora viste in televisione. Del resto Eurostat riferisce che ci sono 120 milioni di cittadini europei che vivono sotto il livello di povertà. Hanno cioé un reddito inferiore al 60% del livello medio del proprio Paese. Per l’Italia, se si considera il dato Irpef 2011 con un reddito medio annuo da 19250 euro lordi per contribuente, si tratta di persone che, tredicesima inclusa, intascano meno di 888 euro lordi mensili.
Una situazione insostenibile e destinata a deteriorarsi ulteriormente come prevedono anche a Bruxelles dove la Commissione europea ha stanziato 18,6 miliardi in un fondo destinato ai poveri d’Europa. « Il Sud dell’Europa potrebbe sperimentare una sorta di violenza simile a quella delle Primavere arabe – riprende in conclusione Daccord – L’aumento dei prezzi dei beni alimentari, la sfiducia nei governi e la richiesta di maggiore libertà saranno fattori che contribuiranno alle rivolte ». Una profezia che in parte è già realtà con le proteste greche, ma anche con le manifestazioni del 15 ottobre 2011 a Roma e del 14 novembre scorso indetta dalla Confederazione europea dei sindacati contro austerità e tagli. Soprattutto quelli indiscriminati contro il welfare. Croce Rossa inclusa.
Leur presse (Costanza Iotti, IlFattoQuotidiano.it, 4 janvier 2013)
NARBONNE. CROIX-ROUGE : LA COMMISSION D’ENQUÊTE ATTENDUE LE 15 JANVIER
Les bénévoles suspendus de l’antenne locale de la Croix-Rouge et les bénéficiaires ne désarment pas. Ils attendent avec impatience les conclusions d’une commission d’enquête interne qui doit se prononcer le 15 janvier prochain. Depuis fin novembre, un administrateur provisoire a été nommé par le président régional pour remplacer le bureau à la suite d’un coup de gueule de bénévoles qui dénonçaient de supposés défraiements abusifs dont auraient bénéficié des membres du bureau de la Croix-Rouge narbonnaise.
À la même période, des bénévoles avaient été suspendus de leur fonction. Dans cette affaire, « les bénévoles accusateurs et les accusés ont été suspendus à titre conservatoire », a tenu à souligner Marc Zyltman, actuel administrateur de la Croix-Rouge à Narbonne et responsable de la commission d’enquête interne. « Les personnes concernées doivent comprendre qu’il ne s’agit pas là d’une sanction, ce n’est pas le rôle de la commission ». Le 15 janvier prochain, les résultats de cette instance seront communiqués aux responsables national et régional. « Ils ne seront pas rendus publics », a ajouté Marc Zyltman.
Dès lors, « les décideurs jugeront des suites à donner ». Des entretiens ont eu lieu le 29 décembre dernier, dix personnes ont été entendues par la commission « trois bénévoles ont refusé d’y participer ». De leur côté, ces derniers ont justifié leur geste en voulant préserver des documents en leur possession : « Nous ne voulons pas donner nos preuves ». Une attitude peu compréhensible pour Marc Zyltman qui considère que « des copies peuvent être adressées à la commission » et de faire remarquer que « ce sont ceux qui refusent les entretiens, qui refusent également de donner des documents ».
Et les bénéficiaires dans tout ça ?
Depuis fin novembre, l’épicerie sociale ne fonctionne plus et les bénéficiaires de la Croix-Rouge ne reçoivent plus d’aide. Seules subsistent les activités de maraude. Après le 15 janvier, l’épicerie sociale « va reprendre ses activités » a assuré Marc Zyltman, la date précise n’est pas encore connue. Pour apporter plus de poids à leurs revendications, les bénévoles suspendus et bénéficiaires ont l’intention d’organiser une marche. Mais tout dépendra des conclusions de la commission.
Leur presse (LIndependant.fr, 5 janvier 2013)
CARCASSONNE. CROIX ROUGE : PAS DE POURSUITES JUDICIAIRES
Enquête bouclée pour la délégation de la Croix Rouge de Carcassonne après plusieurs mois d’investigation. Sollicité, Antoine Leroy, procureur de la République, a indiqué, hier soir, qu’il n’engagerait pas de poursuites pénales. Il note toutefois que l’enquête effectuée par les gendarmes de la brigade de recherches de Carcassonne a révélé « une organisation anarchique » au sein de cette association, notamment pour le ramassage des produits alimentaires fournis par une grande surface, pendant la période étudiée, de 2010 à 2011. « Mais nous n’avons pas pu prouver que certains bénévoles auraient détourné une partie des denrées alimentaires. Ce qui est sûr, c’est que cette collecte était menée en dépit du bon sens », estime le procureur.
La Croix Rouge est, en effet, chargée, par convention auprès d’un hypermarché, de cette mission, pour le compte de la banque alimentaire. « L’enquête a montré que les produits périmés collectés n’étaient parfois pas détruits mais gardés par les personnes chargées du ramassage. Mais il ne s’agit pas d’un détournement car ces articles n’auraient pas pu être distribués aux plus nécessiteux », note Antoine Leroy.
D’autres denrées, non périmées, étaient aussi parfois conservées par ces bénévoles « moyennant un prix fixé par une convention reversée à la Croix Rouge », précise le procureur. Fait qui ne constitue pas un délit.
« Ambiance particulière »
L’enquête s’est également intéressée à l’utilisation d’un fourgon de l’association, supposée à des fins personnelles, par l’ancien directeur de l’urgence et du secourisme, licencié depuis. « Ce véhicule était confié à cette personne qui était d’astreinte. C’était la contrepartie », précise Antoine Leroy. Sur ce point-là aussi, le procureur a décidé de ne pas donner de suite judiciaire, même s’il reprend le qualificatif d' »anarchique » pour qualifier cette utilisation.
Enfin, la rumeur évoquait l’existence d’une « caisse noire » au sein de cette structure. « Personne n’a pu nous éclairer sur cet élément », note le procureur, tout en rappelant « l’ambiance particulière » qui régnait au sein de cette structure pendant cette période.
On se souvient que le climat de suspicion avait suscité la démission du conseil de la délégation de Carcassonne, puis du président départemental, Bernard Guillem en mars. Le résultat de cette enquête de gendarmerie vient confirmer l’audit interne de la Croix Rouge. Celui-ci n’avait rien révélé d’anormal, sans toutefois mettre au grand jour ces dysfonctionnements.
Leur presse (LIndependant.fr, 8 décembre 2012)
Qu’en est-il de la violence émanent des 3 ou 4 dernières crises économiques successives imposées aux peuples d’Europe ? Selon les prophètes à la boule de cristal de la croix rouge : »Les pauvres deviendraient réellement pauvres !! » Comment ont-ils réussis à se faire leur trou sur la misère du monde ?
Ces textes sont toujours écrits par ceux qui regardent les pauvres se dépatouiller, du même coté de la lorgnette de celui qui a la bourse pleine et qui a du temps pour s’occuper du malheur des autres . Savent-ils au moins que les Ex-RMistes gagnent moins de 450 euros par mois et que c’est toujours l’argent du Con.tribuable qui Renfloue les caisses des Etats soumis à la Finance.
Ce que l’état verserait comme picaillon aux allocataires subissant de plein fouet les mesures d’austérités (imposées par les mentors de l’économie libérale),retournerait illico sur le marché et relancerait une économie solidaire. Elle stimulerait certainement une croissance vertueuse , soutenue par des besoins fondamentaux . Or que voyons nous , des salaires indécents de gens suintants de suffisance, de donneurs de leçons, de licencieurs professionnels,de prédicateurs et de gurus adorateurs d’équilibres budgétaires.Une braise de révolte couve sous les cendres de la soumission. Il suffit d’un rien pour la transformer en chaleur torride.
La Mise pour les Uns (1%)
La Crise pour les Autres (99%)
Traduc vite fait de l’article en italien
« LA CRISE ÉCONOMIQUE APPORTERA LA VIOLENCE DANS TOUTE L’EUROPE ». PAROLE DE LA CROIX ROUGE
Yves Daccord, directeur général du comité international de l’organisation, a confié à un site danois ses propres préoccupations concernant l’augmentation des tensions dans toute la zone euro. Avec le risque que les conflits vus en Grèce deviennent une réalité diffuse. Italie incluse.
La crise économique se transforme en drame social. Avec le risque que les affrontements vus en Grèce deviennent une réalité diffuse dans toute l’Europe. Italie incluse. Voilà pourquoi la Croix Rouge se prépare à affronter le pire. « Nous devons nous habituer à une augmentation de la violence aussi chez nous. L’Europe n’est pas à l’abri de situations difficiles et pourrait assister à des manifestations qui tomberont dans la violence comme cela a été le cas à Londres et à Athènes en 2012 — confie Yves Daccord au journal danois Politiken, directeur général du Comité international de la Croix Rouge — Pour nous, la situation de tensions sociales européenne représente un nouveau défi qui n’a pas d’égal dans le passé de l’organisation. Mais nous sommes prêts, à travers les sociétés nationales, à adapter notre stratégie aux besoins de la population — ajoute-t-il — Pour la première fois, nous sommes en train d’assister à une hausse de la tension entre les Européens. Avec un nombre croissant de personnes qui deviennent réellement pauvres. Sans compter que différents pays européens font des coupes dans les dépenses allouées aux aides sociales à cause de la crise économique. »
Les réductions des dépenses dans le social, qui surviennent au moment où le chômage augmente, mettent en difficulté des millions de familles : selon les dernières données Eurostat pour le mois d’octobre passé, le chômage dans la zone euro a atteint un niveau record de 11,7 % pour un total de 18,703 millions de personnes sans travail. La situation est délicate en Grèce (avec un taux de chômage à 25,4 %) et en Espagne (à 26,2 %), mais est également préoccupante en Italie (aujourd’hui à 11,6 %) surtout au regard de l’augmentation attendue des personnes sans travail dans la première partie de 2013 et du manque de ressources destinées à financer les amortissements sociaux.
Déjà aujourd’hui, le Comité international de la Croix Rouge soutient au moins 300 000 personnes « extrêmement vulnérables » en Espagne et aide des millions de personnes qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. En Grèce, l’Organisation se prépare même à affronter l’hypothèse d’une banqueroute qui aura des effets sociaux dévastateurs bien plus violents que les images que nous avons vues jusqu’à présent à la télévision. Du reste, Eurostat rapporte que ce sont 120 millions de citoyens européens qui vivent sous le seuil de pauvreté. C’est-à-dire qu’ils ont un revenu inférieur à 60 % du niveau moyen de leurs propres pays. Pour l’Italie, si l’on prend en considération les données Irpef 2011, avec un revenu moyen annuel de 19 250 euros brut par contribuable, on parle de personnes qui, treizième mois inclus, empochent moins de 888 euros bruts par mois.
Une situation insoutenable et destinée à se détériorer ultérieurement comme le prévoit également Bruxelles où la Commission européenne a affecté 18,6 milliards dans un fonds destiné aux pauvres d’Europe. « Le Sud de l’Europe pourrait expérimenter une sorte de violence similaire à celle du Printemps arabe — reprend en conclusion Daccord — L’augmentation des prix des biens alimentaires, la méfiance envers les gouvernements et la demande d’une plus grande liberté seront des faits qui contribueront à la révolte. » Une prophétie qui est déjà en partie devenue réalité avec les protestations grecques, mais aussi avec les manifestations du 15 octobre 2011 à Rome et du 14 novembre dernier fixées par la Confédération européenne des syndicats contre l’austérité et les coupes budgétaires. Surtout celles sans discernement contre l’aide sociale. Croix-Rouge incluse.