Notre radio n’a jamais passé aucune publicité sur son antenne. Notre radio n’est pas dirigée par Philipe Val, ni par Jean-Luc Hess, ni même par Jean-Pierre Elkabach.
Notre radio donne la parole à tout ceux qui luttent (Antifascisme, prison, chômage, féminisme, solidarité internationale, écologie, sans papiers…). Notre radio donne la parole aux communautés étrangères de Paris et Banlieue. Notre radio fait entendre toutes les musiques qui dérangent et qui parfois empêchent de dormir les voisins. Notre radio se fout de l’industrie du disque.
Notre radio après plus de 20 ans est encore debout. Fréquence Paris Plurielle – 106,3, est une radio associative, libre. Elle vit chichement, dans des locaux trop petits, du matériel un peu daté, mais avec plus de deux cent bénévoles/militants qui chaque jour, chaque semaine prennent l’antenne pour faire entendre d’autres voix, d’autres points de vue. La radio n’est pas notre métier, c’est notre passion, notre outil commun pour les luttes, la culture… le haut parleur de nos rêves d’émancipation. Mais aujourd’hui notre radio est menacée. Nous n’arrivons plus à boucler notre budget.
Les désengagements successifs de l’État et des collectivités territoriales, le renvoi vers des financements sur projet (il faudrait aller chercher de l’argent auprès d’Areva, BNP ou le ministère de l’intérieur) font que nous ne sommes plus en mesure d’assurer une partie de nos dépenses (en particulier de diffusion…). Dans cette galère, nous ne sommes pas seuls. Les autres radios associatives indépendantes sont elles aussi menacées. Et plus largement la plupart des associations culturelles et sociales. Soutenez les radios libres. Soutenez Fréquence Paris Plurielle.
Ou bien résignez vous à ne plus entendre que Jean-Marc Sylvestre, Michel Sardou et leurs amis sur la bande FM.
Indymedia Paris, 20 janvier 2013