QUAND UNE GRENADE ASSOURDISSANTE DEVIENT UN EXPLOSIF DÉVASTATEUR
Quand une grenade assourdissante devient un explosif dévastateur, ils placent l’oreille interne bien près des orteils externes…
Le matériel qu’ils utilisent, ces exemplaires forces de l’ordre, est censé être réfléchi scientifiquement, et si jamais ils nous blessent à vie, c’est bien qu’on n’a pas respecté le mode d’emploi (car on est en marge du sens commun), c’est bien qu’on a truqué la partie. Car quand ils avancent après les trois sommations polies, nous en théorie on recule, et si c’est pas le cas, la réponse est graduée, toujours non-létale s’il vous plaît. Mise en scène spectaculaire, censée choquer, faire perdre des repères sensitifs, créer des blessures plus impressionnantes que réelles.
Sauf quand on y perd un œil, un orteil, qu’on fait une crise cardiaque ou d’asthme dans les gaz, et là encore comme les porcs sont bien dans leurs rôles de flics mesurés et républicains, il ne peuvent évidemment pas assumer que ça les fait bien marrer et t’assurent que tu fais partie de ceux qui n’ont pas compris le schéma, car tout était prévu pour qu’il ne se passe rien de notable.
Bref, tous celles et ceux qui se sont fait perforer par des éclats de grenades, qui se sont fait arracher un peu d’leur squelette étaient pas forcément en train de commettre l’acte délictuel de répondre aux attaques des flics. Il suffit juste de passer le pont, d’être du côté de la lutte pour se prendre possiblement différents stigmates de la part du pouvoir. Ça on le sait depuis longtemps déjà, c’est pas ça qui va nous faire baisser les bras. Ils ne prendront jamais la ZAD car on la porte avec nous, partout où l’on est, on rendra ce monde ingouvernable.
Site de la ZAD, 22 décembre 2012