Le nouveau code du travail irakien, code d’un nouvel esclavage
Par Falah Alwan, président de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak
Plus de 100 objections ont été faites sur les 156 articles formant l’ébauche du nouveau code du travail. Un tel problème signifie que ce nouveau code est inacceptable. Et ces objections le minent.
Depuis 2004, il y eu cinq ébauches du nouveau code du travail en Irak, aucun d’eux ne fut connu publiquement ou par les syndicats ouvriers. Le Ministre du Travail, se coordonnant avec la fédération gouvernementale [Iraqi Federation of Trade Unions (IFTU) : seul syndicat reconnu actuellement en Irak. Fondé en partie par le Parti communiste d’Irak en 2003.] a élaboré la dernière ébauche du code du travail subrepticement, comme si ils préparaient une conspiration. Les autres syndicats en Irak n’ont eu des copies du dernier jet il y a seulement un an, par le Solidarity Center.
Le brouillon récent du code du travail n’est pas simplement le résultat d’un développement normal des nécessités économiques, ou une sorte de remède à la crise économique. C’est le résultat direct de la politique du F.M.I. imposée par l’occupation américaine en collaboration avec le gouvernement. Donc combattre ce nouveau code, c’est combattre contre les politiques d’occupation et le nouveau libéralisme.
L’esprit du brouillon est de légitimer les intérêts capitalistes et de les défendre dans un cadre officiellement autorisé.
Les notes sont tellement variées que nous ne pouvons pas toutes les exposer avec détails ; ainsi nous nous focaliseront seulement sur les points importants.
Le nouveau code du travail confirme les lois de l’ancien régime, qui considéraient les travailleurs du secteur public comme des agents officiels, leur privant des droits et garanties élémentaires, les interdisant le droit d’organisation et de grève.
Beaucoup des articles du nouveau code du travail sont là pour assurer les intérêts capitalistes. Plus d’un article donne le droit aux capitalistes de licencier les travailleurs sans motif. Le renvoi des ouvriers est à la discrétion du propriétaire de l’usine.
En 2004, le gouvernement Irakien a accepté six ordres du F.M.I comme conditions pour un emprunt obligatoire d’environ 436 million de dollars. Toutes ces conditions sont l’expression des nouvelles politiques libérales sans aucun doute.
Le nouveau code du travail reflète clairement et ouvertement les intérêt de classe des capitalistes. Il légitime l’exploitation tout en justifiant la gloutonnerie des capitalistes. En un mot, le nouveau code du travail est un cadre pour intensifier et justifier l’exploitation et la répression des travailleurs. Et permettre au nouveau modèle libéral de contrôler l’économie en Irak.
Le préambule du brouillon facilite les conditions d’investissement des capitalistes.
Il y n’a aucune confirmation réelle du droit de grève, protestation, rassemblement et manifestation.
Il n’y a aucune garantie des droits des travailleurs comme :
• L’assurance contre le licenciement
• L’assurance-chômage
• La sécurité d’assurance
Enfin, nous savons que nous pouvons imposer la fin de l’exploitation ou le gain de tous les droits pour la classe ouvrière en changeant ou en réformant le code du travail. De plus, la mise en œuvre du nouveau code ne changera pas le système de propriété ou la mise en œuvre d’une nouvelle société, c’est à dire le socialisme.
En réalité, nos critiques du nouveau code sont faites pour mettre en œuvre des réformes comme : le droit de grève, le droit de protestation, l’assurance-chômage, et le droit d’organiser et rejoindre des syndicats, en un mot, de renforcer la capacité de la classe ouvrière de lutter contre les exploiteurs et le capitalisme.
Falah Alwan – Novembre 2012
Solidarité ouvrière