Non à la gestion de la pauvreté
Manifestement, dans sa conférence, le premier ministre n’a pas cerné l’urgence de la situation concernant la pauvreté, le chômage et la précarité. Pourtant nous avons rappelé, en tant qu’association, qu’il devient de plus en plus intolérable que 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Que dire des drames humains et suicides.
Fort de notre analyse et expertise depuis 1994, nous savions que la situation se dégraderait toujours et encore.
Encore une fois, il est répondu à l’urgence par des mesures d’urgence qui en rien ne régleront le problème sur le fond.
Le fond c’est de vivre avec des minima sociaux et des aides ponctuelles qui relèvent de la cour des miracles suivant la situation de tout un chacun ; de faire allégeance, de se résigner, de se taire et de subir ; de faire les poubelles pour subsister ou de se faire condamner pour un vol alimentaire ; de se voir ignoré jusqu’à la déchéance voire la mort.
Est-ce cela notre modèle social ? Des pauvres et des pauvres toujours et encore au service et sous l’emprise d’une oligarchie à la fois économique et politique. À la merci des décideurs et élus grassement rémunérés qui se moquent du peuple.
Non monsieur Ayrault de cela nous ne voulons pas. Il n’est pas question de diviser les plus démunis et de saupoudrer des 5 et 10% par ci par là ne comblant même pas l’indice des prix à la consommation. De répondre par des mesures obsolètes.
La réalité est tout autre. Il vous faudra beaucoup de courage et de détermination pour y répondre. Nous, pour le moins, nous connaissons les remèdes à, dites-vous, cette crise, alors qu’il s’agit de l’effondrement du capitalisme.
AC ! Champ.-Ard., 11 décembre 2012