[28 avril 2012]
Boulevard de la tristesse
Dans ce fameux boulevard beaucoup s’y donnent rendez-vous beaucoup y ont des habitudes ils y ont réservé une bonne table où est servi dépression angoisse rumeur et baratin.
Serre les dents pour ne pas être la prochaine cible des rumeurs des jacteurs sur le boulevard de la tristesse on rejetait la faute sur l’autre. L’ennemi c’est celui qui est mieux que toi, empêtrés dans leur médiocrité les occupants de ce boulevard vouent une haine maladive au bonheur des autres beaucoup ont quitté ce rassemblement conscients de sa stupidité d’autres y ont signé un abonnement carrément dorment sur place pas besoin de regarder les infos ils savent tout sur tout le monde.
Ce boulevard existe depuis très longtemps des générations s’y sont croisées et c’est de pire en pire. La tristesse pousse à la mélancolie et la mélancolie pousse au drame à des comportements illogiques on souffre alors on voudrait faire souffrir tout le monde le bonheur des autres leur éblouit les yeux donc les gêne. Sur ce boulevard ils étaient tous égaux que des gens que le mal-être a rendus mauvais aigris, à la fin du mois quand le frigo est vide l’avenue fait salle comble trop de monde s’y bousculent et y déversent leur frustration collective et comme la haine engendre la haine peu de gens aiment ceux qui fréquentent ces rues. Il leur suffit juste de traverser pour se mélanger aux autres et récupérer leurs infos croustillantes qui alimenteront leurs discussions de pipelettes.
J’ai écrit ce texte « Boulevard de la tristesse » que j’aurais pu nommer association de pipelettes ou langues de vipères beaucoup s’y retrouveront se reconnaîtront ont déjà fréquenté ce genre de boulevard où ils passent la plupart de leur temps à critiquer à baver sur les gens quoi qu’on fasse quoi qu’on dise il existera toujours des gens avec une bouche plus grande qu’une bouche de métro.
Si tu veux savoir ce que les gens disent de toi en ton absence écoute-les parler des autres en ta présence.