[23 avril 2012]
Familles victimes de violences policières
J’accuse la France d’abriter sous ses rangs des assassins, des bourreaux, des tortionnaires cachés dans la police les bras armés de la République qui se croient encore [au] temps des colonies…
J’assume mon texte devant qui que ce soit quoi qu’il m’en coûte, j’ai été témoin et victime de violences policières plus d’une fois mais c’est pas de moi dont je vais parler mais de toutes ces familles qui pleurent un fils, une fille blessé ou tué par des assassins légalisés, couverts par le code pénal où la plupart des lois qui y sont inscrites se contredisent.
Je compte plus les bavures policières tellement c’est devenu banal. Rares sont les juges courageux qui condamnent ces fachos qui se croient dans un safari. Pour eux l’insigne de la police est synonyme de permis de tuer, d’oppresser, de manquer de respect.
Depuis mon plus jeune âge je vois s’aggraver les crimes, les humiliations commis par les bleus je parle même pas des contrôles au faciès le Front national fait 18 % des suffrages aux élections en 2012 ça reflète le climat dans lequel on vit certains surfent sur la haine pour diviser et mieux régner mon texte est un cri de colère d’un fils d’immigrés colonisés.
C’est interdit de baisser la tête face à l’ex-colonisateur et face à n’importe qui d’ailleurs la France qu’ils appellent la France d’en dessous comme s’ils étaient au-dessus est un peuple de militants combattants qui conteste combat sans courber l’échine.
Nos anciens ont été à l’origine de plusieurs luttes qui ont donné certaines avancées que nous avons aujourd’hui. Le combat est loin d’être gagné l’oppresseur tueur est caché souvent sous l’uniforme et se rend coupable de milliers de crimes.
Je peux compter que sur la moitié de ma main ceux qui ont été condamnés, à la mémoire de tous leurs actes racistes. On doit rester debout malgré les coups mon texte n’est pas un texte de victimisation mais le reflet d’une réalité du fin fond de ma cellule je continue à contester ce qui me semble injuste et ça quoi qu’il m’en coûte.
La liberté n’a pas de sens si c’est pour être enchaîné, menotté, agressé, stigmatisé, diabolisé à longueur de journée. Je préfère être enfermé toute ma vie que vivre soumis dehors. « La liberté des uns commence où celle des autres s’arrête. Mais comme pour eux on n’en a pas bah ils se croient tout permis » ma colère est saine et légitime.
C’est pour ça que je la traduis à l’écrit POLICE PARTOUT JUSTICE NULLE PART le célèbre slogan de SOS-Racisme « Touche pas a mon pote » se traduirait aujourd’hui en « Ne tue pas mon frère » on s’enfonce chaque jour dans un racisme légalisé voter Front national c’est devenu banal on doit continuer la lutte tous autant que nous sommes.
Serrer les rangs ne jamais banaliser le racisme, fascisme sous toutes les formes qui soient c’est pour ça que je garde le poing levé même enterré vivant sous les geôles de la République… N’oubliez jamais que résister est un devoir la famille.