US : une « éco-terroriste » se rend
Une militante écologiste canadienne du mouvement radical du « Front de libération de la Terre » (ELF), qualifiée d' »éco-terroriste » par les États-Unis, s’est rendue aux autorités de l’État de Washington, a annoncé hier le FBI. Rebecca Jeanette Rubin, 39 ans, était en cavale depuis dix ans. Elle est accusée d’avoir participé à plusieurs incendies criminels entre 1997 et 2001, dans l’ouest des États-Unis. « L’arrestation de Rubin marque la fin de sa cavale de dix ans, dans le cadre de la plus grande affaire d’éco-terrorisme de l’histoire des États-Unis », écrit le FBI dans un communiqué.
Dans l’Oregon, Rubin aurait mis le feu en 1997 à un Bureau fédéral de gestion des espaces publics, et tenté d’incendier en 1998 une entreprise de traitement du bois, selon le FBI. Dans le Colorado, elle est accusée d’avoir détruit par le feu un complexe hôtelier et plusieurs installations de ski, en 1998. Enfin, en Californie, elle est également accusée d’avoir détruit en 2001 une antenne fédérale du Bureau de gestion des espaces publics.
Visée par douze chefs d’accusation pour incendie ou tentative d’incendie volontaire, Rubin risque plusieurs années de prison. En août 2007, dix autre accusés dans la même affaire avaient écopé de 37 mois à 13 ans de prison, après avoir reconnu leur culpabilité. Deux accusés, Joseph Mahmoud Dibee et Josephine Sunshine Overaker, sont toujours en cavale, précise le FBI.
Écologistes radicaux, les membres de l’ELF, répartis dans le monde en cellules autonomes et sans autorité centrale, ont pour objectif de détruire — généralement par le feu — des industries ou des entreprises accusées de porter atteinte à l’environnement, avec pour principe fondamental de ne mettre en danger aucun animal ou être humain. Après les attentats du 11-Septembre, les autorités avaient classé l’ELF dans la catégorie du « terrorisme national ».
Presse terroriste (Agence Faut Payer, 30 novembre 2012)