Une usine textile prend feu au Bangladesh, faisant plus de 100 morts
Un incendie dans une usine textile située aux abords de la capitale du Bangladesh, Dacca, a fait au moins 104 morts parmi les ouvriers, dont plusieurs sont décédés en sautant dans le vide pour échapper aux flammes et d’autres par suffocation, ont indiqué les autorités et les secours dimanche 25 novembre.
Le feu s’est déclaré tard samedi soir dans l’entrepôt, au rez-de-chaussée de l’usine Tazreen Fashion, à une trentaine de kilomètres au nord de Dacca. Les survivants ont raconté dimanche matin comment ils avaient tenté d’échapper aux flammes qui ravageaient le bâtiment de neuf étages. « Il y avait plus d’un millier d’ouvriers piégés dans l’usine », a déclaré aux médias locaux une survivante de 42 ans, depuis son lit d’hôpital. « J’ai sauté du quatrième étage et j’ai atterri sur le toit d’un autre bâtiment, de trois étages. Plusieurs personnes sont tombées et sont mortes. »
LES MESURES DE SÉCURITÉ EN QUESTION
L’usine fabriquait des vêtements destinés pour la plupart à l’exportation vers les pays occidentaux. Elle avait pour clients des marques internationales, telles que la chaîne néerlandaise C&A et la société de Hong Kong Li & Fung. « C’est une perte immense pour mon personnel et mon usine. C’est la première fois que nous avons un incendie au sein d’une de mes sept usines », a indiqué le propriétaire de l’usine, Delwar Hossain.
Le causes de l’incendie n’étaient pas encore connues. Mais beaucoup d’usines textiles du Bangladesh, où sont confectionnés des vêtements destinés à l’exportation vers les pays occidentaux, sont dotées de circuits électriques défectueux et de mesures de sécurités très laxistes. Mi-septembre, un incendie dans une usine textile de Karachi, la capitale économique du Pakistan, avait causé la mort de près de 300 ouvriers. La police locale avait alors déposé des accusations de meurtres contre les propriétaires de l’usine.
Solidarité ouvrière, 25 novembre 2012
(…) Inquiets, les proches des ouvriers se sont rassemblés par milliers près des lieux du sinistre. Des soldats et des gardes-frontières ont d’ailleurs été déployés en renfort sur les lieux pour aider la police à garder le contrôle de la situation.
Le Bangladesh compte environ 4.000 usines de vêtements. Les mesures de sécurité sont déficientes dans plusieurs d’entre elles. L’exportation de vêtements rapporte environ 15 milliards d’euros chaque année au Bangladesh. La production est surtout distribuée aux États-Unis et en Europe.
Presse esclavagiste (Sipa-AP, 25 novembre 2012)
(…) “Oh, Allah, where’s my soul? Where’s my son?” wailed Yasmine, who works at another factory in the area. “I want the factory owner to be hanged. For him, many have died, many have gone.”
(…) Bangladesh’s garment factories make clothes for brands including Wal-Mart, JC Penney, H&M, Marks & Spencer, Carrefour and Tesco.
Presse esclavagiste (ArabNews.com, 25 novembre 2012)
(…) « Global buyers who buy cheap apparel from Bangladesh do audit safety issues in factories. But these audits are often not actual inspections, » said Babul Akhter, head of the Bangladesh Garments and Industrial Workers Federation.
According to the Clean Clothes Campaign, a Amsterdam-based textile rights group, since 2006 at least 500 Bangladeshi garment workers have died in factory fires.
Bangladesh has recently emerged as the world’s second-largest clothes exporter with overseas garment sales topping $19 billion last year, or 80 percent of national exports.
The sector is the mainstay of the poverty-stricken country’s economy, employing 40 percent of its industrial workforce. (…)
Presse esclavagiste (english.ahram.org.eg, 25 novembre 2012)
« Si tu veux être heureux, Nom de dieu ! Pends ton propriétaire »
A défaut d’être heureux, on se contentera de la vengeance.