La lutte contre le viol et les violences faites aux femmes est une nécessité !

La lutte contre le viol et les violences faites aux femmes est une nécessité !

Alors que les violences faites aux femmes sont quotidiennes, on peut regretter qu’une seule date soit retenue, depuis 1981, pour n’y concéder qu’un rappel en forme d’anniversaire.

Autour du 25 novembre, dans le cadre de « la journée mondiale des violences faites aux femmes », partout où des manifestations et des rassemblements seront appelés à dénoncer les pratiques inhérentes au système de domination masculine, les groupes et liaisons de la Coordination des Groupes Anarchistes se mobiliseront et appellent à se mobiliser [À Lyon, le rassemblement est à 14 heures samedi 24 novembre place Ampère. À Perpignan, table de presse, samedi 24 novembre à 15H, Place des Poilus…]

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0128.jpgNous insistons pour dire qu’avant et après cette date, il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour rappeler qu’en France, aujourd’hui une femme sur dix est victime de violences conjugales, une femme sur six est victime de viol. 206 viols sont à dénombrer quotidiennement !

Lutter contre le viol et toutes les violences faites aux femmes est une nécessité. Pour cela il nous faut lutter contre le Patriarcat, l’un des systèmes de domination, partie prenante du système de domination globale qui régit notre société.

Un système qui organise, légitime et pérennise l’oppression des femmes au travers :

• du travail domestique gratuit et l’éducation des enfants,

• de l’appropriation du corps des femmes et des entraves au droit de disposer librement de leur corps,

• des violences exercées contre elles (du harcèlement jusqu’au meurtre),

• des inégalités au travail,

• de l’éducation différente entre les filles et les garçons.

• Les violences contre les femmes s’exercent au travail, dans la vie privée, les espaces publics, à l’école, dans les médias.

• Les violences contre les femmes n’ont pas de frontières : elles s’exercent partout dans le monde.

• Les violences contre les femmes ne sont pas liées à une classe sociale : elles s’exercent dans tous les milieux culturels et sociaux.

• Les violences contre les femmes ne sont pas un problème individuel et privé. Ces violences systématisées impliquent une réponse collective et publique.

Nous considérons que la destruction du patriarcat, l’éradication du viol et des autres violences faites aux femmes impliquent une mobilisation sans faille en privilégiant la lutte collective !

Il convient donc de :

• Dénoncer la réalité des viols et des autres violences et de permettre aux femmes d’en parler librement…

• Mettre en place des structures militantes et autonomes permettant d’accueillir les femmes victimes de viols et des autres violences faites aux femmes de les accompagner…

• Mettre en place des lieux d’autodéfense…

• Développer les espaces où l’on se sente en sécurité, en confiance, pour penser, parler, agir !

Le 25 novembre et tous les autres jours, rappelons que

Non, c’est Non ! Tout ce qui n’est pas oui, c’est non ! Plus jamais seul-e-s, plus jamais muet-te-s…

Relations Extérieures de la C.G.A.
Perpignan le 22 novembre 2012

Ce contenu a été publié dans Luttes féministes, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.