Échanger davantage sur l’islamisme radical, l’ultra-gauche et les mafias
ROME – Les 190 pays membres de l’organisation Interpol doivent approfondir les échanges d’information et leurs connaissances dans les domaines de l’islamisme radical, de l’ultra-gauche et dans la lutte contre les mafias, a estimé lundi le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls.
Il existe des processus de radicalisation dans de nombreux pays mais en France, il a pris des proportions inquiétantes, a déclaré M. Valls à des journalistes après une réunion ministérielle de l’organisation internationale de la police.
Le ministre français s’est montré également très préoccupé par de nouvelles formes de délinquance liées au trafic de drogue et sa globalisation à travers les mafias. (…)
Il a aussi préconisé davantage de coopération face aux formes de violence provenant de l’ultra-gauche, de mouvements d’anarchistes ou d’autonomes, en citant des groupes violents gravitant autour de projets comme la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin ou l’aéroport de Notre Dame des Landes en France.
Selon lui, il ne faut pas négliger non plus le phénomène de l’extrême droite identitaire qui, en France, face à la question de la place de l’islam appelle à la haine en occupant par exemple le chantier d’une mosquée et que l’on retrouve ailleurs dans les milieux des ultras des clubs de foot, en France, Italie ou Allemagne.
M. Valls a appelé à lutter contre ces fléaux en étant fermes, en agissant dans le respect de la loi et en s’appuyant sur nos valeurs. Car cette montée des populismes est le résultat, dans des sociétés meurtries, d’une crise économique, d’une crise des valeurs, de doutes sur les constructions nationales et européennes.
Presse criminelle (Agence Faut Payer, 5 novembre 2012)