[Notre-Dame-des-Landes] L’opération César s’embourbe
Cela fait maintenant trois semaines que l’État, Vinci, sa filiale AGO et les forces du désordre nous harcèlent jours et nuit en détruisant nos lieux de vies. De l’autre côté, la solidarité continue de s’amplifier, de nouvelles personnes affluent chaque jour, renforçant, de fait, notre présence sur la ZAD et la résistance à l’envahisseur et envers ce projet absurde et mégalo d’Ayraultport.
Les forces du désordre et les gros vilains qui gravitent autour commencent sérieusement à s’embourber pour notre plus grand plaisir…
Occupation du Tertre
Jeudi, une nouvelle maison se vide de ses habitant.e.s. Des occupant.e.s super motivé.e.s s’empressent de réoccuper la maison le vendredi matin vers 11 heures.
6 de nos camarades montent directement sur le toit. Le reste occupe l’intérieur de la demeure laissée vacante.
Les flics se pointent une première fois dans l’après-midi pour évacuer les gens à l’intérieur de la maison et laissent sans explication logique nos camarades perché.e.s sur le toit et finissent par partir. Juste après le départ des Play-Mobiles tout le monde s’empresse, bien évidemment, de revenir sur les lieux.
Bilan, une nouvelle opération de répression policière pour rien sauf pour les contribuables qui continuent à casquer.
La deuxième fois, les condés se pointent le soir vers 19h30 en surprenant tout le monde. La boum anti-aéroport qui était prévue ne se fera pas. Vraiment pas fair-play ces Play-Mobiles ! Tout ce qui était dans la maison est perdu dont 4 pacs de bière ! Qu’ils s’étouffent avec !
Ils annoncent les trois sommations de rigueur en deux secondes chrono et chargent direct. Tout le monde se met à paniquer et s’enfuit dans les champs.
Cinq de nos camarades remontent sur le toit à la va vite. Une nacelle les récupère en 15 minutes. Nos potes sont dans la foulée conduit.e.s au poste.
L’occupation est terminée.
La maison est détruite dans la foulée sans désamiantage préalable, en mode gros bourrins, en dehors de toutes les procédures habituelles d’hygiène et de sécurité. Illégalité sur toute la ligne !
Une fois n’est pas coutume, l’État Ripoux-blicain, premier délinquant de France, montre le mauvais exemple.
Bilan répressif de la journée : 6 camarades interpellé.e.s. 4 sont relaché.e.s après vérification d’identité vers 23h30, un.e cinquième pote peu de temps après et le dernier de nos compagnons de lutte devait être libéré.e dans la matinée.
Jeudi, barricades entre les Planchettes et la Paquelais : les Play-Mobiles en mode masos se gazent tous seuls et se prennent une raclée en bonus.
Deux nouvelles barricades se sont dressées dans la nuit de mercredi à jeudi pour faire face à nos agresseurs sur la D281 grâce à l’énergie et à l’enthousiasme de nos camarades qui nous ont rejoint.e.s dans la lutte.
Le jeudi matin, plein de potes ultra-motivé.e.s, dont une majorité d’habitant.e.s de la région et des personnes d’un peu partout en France et en Europe fraîchement venu.e.s nous rejoindre tiennent fermement les barricades jusqu’à l’arrivée des Play-Mobiles vers 11 heures.
En l’espace de 45 minutes, la barricade-sud est nettoyée par les forces du désordre avec l’appui technique des collabos de la DDE qui se pointe avec un camion-grue. Sous un tir fourni de lacrymos ces casseurs professionnels ripoux-blicains réussissent à détruire la barricade.
Une fois terminée leur sale besogne, toute cette équipe de bras cassés repart sans enlever la deuxième barricade située entre le chemin du Far-Ouezt et celui de la Chèvrerie.
Et hop ! Deux minutes après le départ des forces du désordre, la barricade est refaite.
Environ deux heures plus tard, les Play-Mobiles et les collabos de la DDE se repointent beaucoup plus nombreux avec une dizaine de camions en arrivant comme la première fois par la Paquelais.
Ils lancent une tartine de tirs lacrymos mais comme dab, les éléments sont avec nous, et ils se prennent les fumées toxiques de leurs armes en pleine poire.
Un mur de 40 légionnaires se forme rapidement. Une partie des forces terroristes ripoux-blicaines passe par les champs pour nous prendre à revers.
Les armées de César passent la première barricade en mode gros bourrins en remontant jusqu’à la deuxième barricade au niveau de la route du Sabot/Far Ouezt.
Au moment même ou ils commencent à tronçonner, la grêle se pointe et les assaisonne copieusement les obligeant à arrêter leurs tronçonneuses.
Après moultes péripéties saisonnières ils arrivent finalement à franchir la deuxième barricade. Ils continuent à repousser les potes jusqu’au carrefour des Fosses-Noires et poursuivent leur incursion dans la ZAD à grands coups de lacrymos.
Le sort s’acharne, les éléments continuent à se déchainer sur les flics, et une fois n’est pas coutume, le vent blindé de gaz lacrymos les asphyxie.
Les Play-Mobiles aveuglés par leurs propres armes de répression (hi, hi, hi) se retrouvent pris à revers par nos camarades. Cachés par les haies, les potes arrivent presque au niveau du camion-pelleteuse qu’ils caillassent. Les sinistres légions lobotomisés du bulbe se précipitent en panique dans leurs camions et partent la matraque entre les jambes.
Et du coup, trois nouvelles barricades se reforment juste après la fuite pitoyable des forces armées terroristes saucialistes.
Aujourd’hui, tout plein de chouettes barricades descendent jusqu’à la Paquelais et remontent de l’autre côté jusqu’au carrefour des Fosses-Noires.
Les défaites des légions saucialistes se succèderont malgré une supériorité numérique et matérielle écrasante.
César, tu continues à patauger grave !!! La noyade est pour bientôt !
Vinci hors de nos vies !
Des habitant.e.s de la Zone d’Autonomie Définitive en résistance
Toutes les infos et plus encore sur le site de la ZAD : Zone À Défendre – Tritons crété-e-s contre béton armé
Bob 92 Zinn, 3 novembre 2012