Honte au député-maire de Noisy-le-Grand !
Michel Pajon vient de ressusciter le jour des morts pour prouver au monde qu’il n’a pas honte.
Alors qu’une voiture venait de percuter deux enfants rroms, tuant sur le coup l’un d’entre eux, M. Pajon se saisit de l’occasion pour se plaindre … des Rroms !
Voilà un passage du Parisien :
Selon Michel Pajon, «au moins 600 Roms» vivent en permanence sur le territoire de Noisy-le-Grand, qui compte au moins deux bidonvilles. «C’est un vrai souci pour nous», indique le maire, décrivant «des mamans avec des bébés de trois mois dans les bras qui mendient au feux rouges et des enfants roulant sur des vélos sans feux, créant des situations d’une dangerosité très préoccupante. Ça faisait un moment qu’on craignait le pire».
Pas un mot en revanche pour la victime, ni pour l’enfant de 12 ans qui se bat contre la mort à l’hôpital. M. Pajon « craignait »-il vraiment le pire ? Pourquoi donc n’a-t-il pas reçu ces Rroms le 15 octobre, lorsqu’ils ont passé toute la journée et la nuit devant sa mairie dans l’espoir de le voir ? Pourquoi le lendemain les a-t-il fait évacuer et chasser par la police en dehors de la ville ?
Aujourd’hui il y a au moins 598 Rroms à Noisy, car l’un d’entre eux est dans la morgue et l’autre dans un hôpital à Paris. M. Pajon n’a aucun mot pour ceux-là. Il ne les compte pas, il fait juste le décompte des Rroms. Il s’empresse en revanche à préciser que le conducteur a subi un teste d’alcoolémie qui s’est révélé négatif, ce que nous ne mettons pas particulièrement en doute. Pour M. Pajon, « pris à partie » par les Rroms, le conducteur « a du se réfugier au commissariat ». N’est-ce pas plutôt qu’il s’est rendu au commissariat après avoir roulé sur deux enfants ? Car, s’il avait été « pris à partie » par la foule, comme il est laissé entendre, on l’imaginerait mal partir tout seul au commissariat. Mais M. Pajon ne recule devant rien. « Honte » ne fait pas partie de son vocabulaire, élu de la République qu’il est !
La Voix des Rroms, 1er novembre 2012
Accident de Noisy-le-Grand : les familles contestent la version officielle
Sous le panneau portant le nom de la commune, deux petites bougies ont été allumées. Témoignage du dramatique accident qui s’est produit peu avant 21 heures, ce mercredi soir à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Deux enfants roms circulant à vélo ont été percutés par un véhicule à proximité d’un campement installé non loin de la nationale 370.
Roger, 15 ans, est décédé « sur place ». Son ami Catalin, 12 ans, a été transporté « dans un état critique à l’hôpital » Necker à Paris. Il est, ce jeudi, dans un état « stationnaire ».
Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, c’est « un père de famille qui rentrait chez lui avec deux enfants dans sa voiture » qui les a percutés. Les deux adolescents se trouvaient sur un même vélo qui « a surgi de nulle part », toujours d’après la préfecture. Le conducteur n’a pu les éviter.
« Pris à partie », le conducteur « a dû se réfugier au commissariat »
Selon les familles, les deux garçons se rendaient au McDonald’s d’en face. Ils « traversaient au passage piéton, au feu vert pour piétons », a indiqué Samir Mile, de la Voix des Roms. En milieu de journée, les pères des deux adolescents se sont rendus au commissariat de Noisy-le-Grand pour déposer plainte.
Le conducteur a été placé en garde à vue dès mercredi, à 21h15, pour les besoins de l’enquête. « Des prélèvements ont été réalisés sur l’automobiliste qui se sont révélés négatifs pour l’alcool et les stupéfiants », a-t-on précisé à la préfecture. « A priori, il n’y a aucune responsabilité du conducteur », a pointé une source judiciaire. Le maire PS de la commune, Michel Pajon, avait déjà assuré que l’accident était « involontaire ».
Une source à la préfecture indique que l’automobiliste « s’est arrêté » aussitôt après l’accident. Mais, « pris à partie par les occupants du camp de roms », il est « reparti et s’est immédiatement présenté au commissariat de Noisy-le-Grand ». Une information confirmée par le maire, Michel Pajon.
Les familles contestent la version officielle
Cette version est en revanche contestée par les familles du camp. Celles-ci affirment que la voiture n’était plus là quand elles ont découvert les corps de part et d’autre de la chaussée. « Les Roms de ce camp, ils n’ont pas attaqué le chauffeur parce que personne ne l’a vu », a argumenté Stanarun, qui se présente comme l’oncle de Roger. « Les deux personnes qui ont vu l’accident ont vu qu’il n’a pas arrêté les autres voitures. Il a couru. Et les a laissés dans la rue », a-t-il ajouté.
Selon Didier Cusserne, du collectif de soutien aux Roms de Noisy-le-Grand, les 150 habitants du bidonville se sont certes massés « le long de la route où ça s’est passé », mais c’étaient « simplement des familles qui voulaient comprendre ». « Il y avait des mamans en larmes qui s’effondraient, c’est toute une communauté qui se sent frappée », assure-t-il. Didier Cusserne ajoute que les habitants ignoraient encore vers 23 heures que l’un des deux enfants était mort. Il affirme que « la police n’a voulu donner aucune information ni sur leur état de santé ni sur (le lieu) où ils avaient été amenés ».
Selon lui, « il y avait un climat de tension, la police est arrivée en repoussant l’ensemble du camp, sortant matraques et gaz lacrymogène ». D’après la préfecture, il y a eu « quelques échauffourées entre la police et certaines personnes du camp », au moment où arrivaient policiers et pompiers sur les lieux, « mais sans réelle gravité ».
« Ça faisait un moment qu’on craignait le pire »
Selon Michel Pajon, « au moins 600 Roms » vivent en permanence sur le territoire de Noisy-le-Grand, qui compte au moins deux bidonvilles. « C’est un vrai souci pour nous », indique le maire, décrivant « des mamans avec des bébés de trois mois dans les bras qui mendient au feux rouges et des enfants roulant sur des vélos sans feux, créant des situations d’une dangerosité très préoccupante. Ça faisait un moment qu’on craignait le pire ».
Didier Cusserne explique de son côté que les habitants de ce campement « sont installés là depuis deux ou trois mois » après avoir été expulsés d’autres bidonvilles en banlieue parisienne. Le propriétaire du terrain a demandé leur évacuation et une audience devant la justice est prévue dans une dizaine de jours. « Depuis des mois et des années, ils vont se réinstaller deux cents mètres plus loin après avoir été expulsés légalement, et à chaque fois on se repasse la patate chaude », déplore Michel Pajon.
Presse complice des assassins en cravate (LeParisien.fr, 31 octobre & 1er novembre 2012)