Belfast : un gardien de prison tué
Un gardien de prison a été tué aujourd’hui au sud-ouest de Belfast lors d’une fusillade, réminiscence des attentats paramilitaires en Irlande du Nord condamnée comme « une attaque lâche et monstrueuse » par la ministre en charge de la province britannique, Theresa Villiers. Le gardien a été victime d’une embuscade sur l’autoroute entre Portadown et Lurgan à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Belfast, alors qu’il se rendait à son travail. Des coups de feu ont été tirés en direction de sa voiture qui a eu un accident, selon la police.
« Nous ne pouvons pas confirmer si l’homme a été tué par balle ou si sa mort est le résultat de la collision », a déclaré une porte-parole de la police. « Je condamne totalement cette attaque lâche et monstrueuse », a réagi la ministre britannique de l’Irlande du Nord, Theresa Villiers. « Les gouvernements britannique et irlandais (…), la police nord-irlandaise et la police irlandaise, et surtout toute la population nord-irlandaise continueront à travailler ensemble pour veiller que ceux qui utilisent la violence à leurs fins ne réussissent pas », a-t-elle encore dit.
Un véhicule qui pourrait avoir appartenu aux assaillants a ensuite été retrouvé carbonisé à Lurgan, un fief de dissidents républicains, favorables à un rattachement de l’Irlande du Nord à la république d’Irlande. Cette fusillade s’est produite vers 07H30 (locale et GMT), au moment où des démineurs étaient appelés à un centre commercial près de Lisburn, à une vingtaine de kilomètres de Lurgan, pour contrôler un véhicule suspect.
L’Irlande du Nord, province britannique semi-autonome dotée depuis 2007 d’un gouvernement bi-confessionnel, a connu trente années de violences intercommunautaires qui ont fait 3.500 morts. Un accord de paix ayant conduit au partage du pouvoir entre protestants et catholiques a été conclu en 1998, mais des violences sporadiques se produisent encore. Les républicains de la minorité catholique sont favorables à un rattachement de l’Irlande du Nord à la République d’Irlande. Les groupes paramilitaires républicains ont renoncé à la violence pour parvenir à leurs fins, mais des dissidents restent opposés au partage du pouvoir entre les deux communautés. La semaine dernière, les autorités britanniques ont estimé que la menace d’un attentat en Ulster restait forte, mais avaient revu à la baisse la menace d’attentats sur le sol britannique liée à l’Irlande du Nord.
Presse carcérale (Agence Faut Payer, 1er novembre 2012)