Tours – Des détenus se plaignent des conditions de détention
Plusieurs détenus de la maison d’arrêt viennent adresser un courrier à l’administration pour se plaindre de la vie carcérale.
Le courrier est adressé à la Direction régionale de Dijon de l’administration pénitentiaire. Et il porte mention de plus d’une trentaine de signatures. La copie de cette lettre a également été envoyée à la rédaction de La Nouvelle République. Comment ces courriers sont-ils sortis de la maison d’arrêt ? On l’ignore.
« Un accès régulier à la bibliothèque »
Mais le contenu fait état de revendications, clairement exprimées par ses auteurs, et rédigées à l’aide d’une écriture soignée.
« Nous demandons une amélioration de la vie carcérale au sein de cet établissement », expliquent les détenus. La lettre détaille ensuite leurs revendications précises à commencer par le droit à travailler « en priorité pour les détenus indigents n’ayant pas de revenus pour subvenir aux besoins ni pour indemniser les parties civiles ». « Nous demandons également que la liste d’attente pour les demandeurs de travail soit respectée », ajoute l’auteur du courrier. Des activités socioculturelles et sportives sont aussi réclamées.
Plus surprenant encore, ceux qui ont signé ce courrier évoquent « des risques d’incendie » au sein de l’établissement en raison des « chauffes artisanales » utilisées par certains pour cuire leurs aliments en cellule.
Parmi les autres revendications des signataires, on notera aussi « un accès facilité au téléphone pour les détenus autorisés à téléphoner » ou encore « le respect du protocole d’hygiène en cuisine et lors de la distribution des repas » ou bien encore « un accès régulier à la bibliothèque ».
Une partie importante de cette lettre est aussi consacrée aux relations des détenus avec leurs proches. Ils réclament, par exemple, « une amélioration du service des parloirs », en insistant sur le problème des retards. Des transferts pour rapprochement familial sont aussi demandés.
Un courrier étonnant, donc, auquel l’administration pénitentiaire n’a, pour l’instant, pas apporté de réponse.
Presse carcérale (lanouvellerepublique.fr, 25 octobre 2012)