Centre de détention de Bourg-en-Bresse
La prison tue !
Début septembre, un homme prisonnier au centre de détention de Bourg-en-Bresse est décédé d’une crise cardiaque, sans avoir été pris en charge médicalement à temps, malgré ses demandes répétées. Nous relayons ici un texte qui a été publié suite à cela sur divers sites internet, et l’interview audio de sa compagne.
Ces témoignages doivent circuler au maximum.
Un texte ayant circulé sur internet :
« Dans la nuit de dimanche à lundi 2 septembre, un détenu du centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse, M. LAVANCHY, surnommé “Papy”, est mort d’une crise cardiaque. Dans l’après-midi, d’autres détenus l’ont vu, il tenait son cœur et disait qu’il avait mal. Il se plaignait depuis deux jours de douleurs au cœur, et quand il est allé à l’infirmerie, c’est des Eferalgans qui lui ont été donnés.
D’autres prisonniers, très inquiets de son état, ont interpellé la surveillante qui était présente, en disant qu’elle devait prévenir le brigadier, pour que “Papy” soit soigné rapidement.
La surveillante dit qu’elle a prévenu le brigadier, que celui-ci est allé voir le prisonnier et que comme il était “capable de parler”, il a jugé que ce n’était “pas grave”.
“Papy” était en cellule avec un autre prisonnier, qui en voyant son état dans la nuit a tapé à la porte pour alerter les surveillants. Ceux-ci lui ont répondu que ce n’était “pas la peine de taper, qu’ils ne viendraient pas plus vite”.
Le lendemain, l’information a circulé que “Papy” était mort dans la nuit.
Il ne s’agit pas d’un décès accidentel. L’administration pénitentiaire, qu’il s’agisse des surveillants ou des soignants, ont été informés que son état de santé était grave, qu’il souffrait et était en danger. Ils ont choisi de le remettre en cellule, et l’ont laissé crever, plutôt que d’appeler les pompiers, plutôt que de l’emmener à l’hôpital.
Pour les vies détruites, les humiliations au quotidien, le temps volé, rendons les coups. »
Une interview de la compagne de Monsieur Lavanchy :
Cette interview a été réalisée auprès de sa compagne, dont une amie est également présente (elle intervient à la fin). Elle revient sur les faits, la manière dont elle a été prévenue, et le problème très grave du manque de soins en détention.
Vous pouvez l’écouter ou la télécharger ici
Pour contacter le collectif anti-carcéral Papillon (émission de radio, solidarité avec les prisonniers, publication d’infos et témoignages, etc.) :
Émission Papillon
16 rue du Mont
42100 Saint-Étienne
Numéro Zéro, 23 octobre 2012