[13 janvier 2012]
Partie contestataire sur les forces de l’ordre, suite à cette partie ils risquent de supprimer ma page mais j’assume pleinement.
LA POLICE EST LÀ POUR NOUS PROTÉGER, MAIS QUI NOUS PROTÈGE DE LA POLICE ??
Je prends ma plume comme un frère qui monte au djihad j’ai rien à perdre je dénonce du fin fond de ma cellule les injustices commises par certains en toute impunité, j’ai rien contre la police et les forces de l’ordre mais j’assume et je dis que certains m’ont tué, ont assassiné des jeunes dans nos rues, couverts par une hiérarchie complaisante nier ces faits c’est nier l’histoire des banlieues, mon texte n’a pas pour but de dresser les uns contre les autres, je mets juste le doigt où ça fait mal, car rares sont les ghettos de France, [où] il n’y a pas eu de victime tombée sous les balles des gardiens de la paix MDR (gardien de la paix), de quelle paix ils me parlent ? Ça ne date pas d’aujourd’hui beaucoup de frères sont morts pour avoir eu le seul tort d’être des habitants des cités-dortoirs.
La Marche des beurs dans les années 80 et beaucoup d’autres actions, ont été faites par des militants made in banlieue, pour éteindre l’incendie, qui ne demandait qu’à s’embraser à d’autres générations, beaucoup ont milité contre ce fléau, comment tu veux que les habitants des cités ne se révoltent pas, contre ces crimes légalisés et maquillés en accidents, c’est du foutage de gueule à visage découvert. Comment peux-tu aimer celui qui vient t’abattre sous les yeux de ta mère ? Pourquoi tant d’indignation quand ce peuple se soulève ?
Je m’autoproclame à être la plume du ghetto, la plume des sans-voix, je représente la France d’en bas. Les discriminés, les gens que l’on suspecte, les gens que l’on juge au faciès, ceux que l’on condamne en jugement, je prends des risques à chacune de mes lignes, chacun de mes mots, j’en ai rien à foutre, je suis déjà en prison, à part me transférer d’une prison à une autre, ils ne peuvent plus rien faire, donc mon engagement reste total, je reste indépendant influencé par personne, ma vision du monde découle tout simplement de mon parcours, si beaucoup reconnaissent en moi un fils, un mari, un frère, c’est qu’ils vivent ce [que] je vis, et subissent cette discrimination incessante, par ce système basé sur l’argent à partir d’un million d’euros dans ton compte en banque, ils ne tiennent plus compte de ta couleur de peau, mais avant cette somme tu ne restes qu’une caillera.
J’ai décidé il y a dix ans, de prendre des armes pour faire la guerre à ces bourgeois, assis confortablement sur leur fauteuil, j’ai pris la responsabilité, comme je la prends à chacun de mes textes contestataires, l’ascenseur social est bloqué au sous-sol, et quand on se débrouille par nos propres moyens pour s’en sortir, ils te coupent les pattes, ils nous font passer pour des fous malades, j’écris sans artifice, sans chichi, j’ai toujours été pour la paix, et pour l’avoir il fallait faire la guerre, comme nos frères palestiniens.
JE DÉDIE CE TEXTE À TOUS CEUX QUI SONT TOMBÉS SOUS LES BALLES DE LA POLICE, HOSTY, NABIL, SAYDOU, ZIED ET BOUNA, LA LISTE EST LONGUE…
TOUS CES CRIMES LÉGALISÉS TÔT OU TARD SERONT PUNIS, UNE PENSÉE POUR LA PALESTINE CE PEUPLE INSOUMIS FACE À L’OPPRESSEUR.
FACE À UNE INJUSTICE LA RÉVOLTE EST UN DEVOIR.