Afrique du Sud. Heurts entre policiers et manifestants
Près d’une mine d’Amplats, manifestants et policiers se sont affrontés dans la nuit de vendredi à samedi.
Des heurts ont opposé dans la nuit de vendredi à samedi des policiers à des manifestants non loin d’un puits de mine d’Amplats à Rustenburg, a annoncé la police sud-africaine. Des centaines de mineurs ont également manifesté devant le siège d’Imapala Platinum samedi à Johannesburg pour déposer une liste de doléances.
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser un millier de manifestants qui défilaient vendredi soir en direction d’un puits de la mine de Khomanani, située à 120 kilomètres au nord-ouest de Johannesburg, exploitée par Anglo American Platinum (Amplats).
Les manifestants ont riposté par des jets de cocktails Molotov, endommageant un véhicule de police. Les forces de l’ordre n’ont pas fait état de blessés. Quatre personnes ont été arrêtées.
Selon un porte-parole de la police, les mineurs avaient l’intention de mettre le feu au puits. Ils faisaient partie des 12’000 mineurs auxquels la compagnie a notifié leur licenciement pour absence injustifiée. Les grévistes n’ont pas tenu compte de cette notification et annoncé qu’ils poursuivraient leur mouvement.
Industrie paralysée
Une grande partie de l’industrie des mines de platine et d’or est paralysée par des « grèves sauvages » qui ont commencé début août et se sont intensifiées après que la police a tué 34 grévistes à la mine de platine de Marikana exploitée par Lonmin.
Les semaines de grèves dans le secteur minier ont ébranlé la confiance des marchés envers la première économie d’Afrique et le gouvernement du président Jacob Zuma.
L’agence de notation Standard & Poor a dégradé vendredi d’un cran la note de l’Afrique du Sud, de BBB à BBB avec une perspective négative, estimant que les grèves du secteur minier et les tensions sociales pouvaient réduire la marge de manoeuvre financière et nuire à la croissance.
Vendredi, Amplats avait annoncé que la grève sauvage de ses mineurs de Rustenburg avait provoqué un manque à gagner de 1,1 milliard de rands (98 millions d’euros).
Presse esclavagiste (ats/afp, 13 octobre 2012)