[13 décembre 2011]
Partie écrite en collaboration avec mon frère de cœur ex-membre du groupe Express D « STK » bonne lecture la famille.
LE LIVRE ET LES MENOTTES !
ENTRE LES GRANDES ÉCOLES OU L’ESCORTE
Le système je le mets à genoux, en guerre avec l’État
Une cagoule et un calibre rebelle de la France d’en bas
Tu veux que je sois le produit d’une société, le dos courbé
Moi je viens d’la rue, l’asphalte m’a appris à jamais me rabaisser
Le respect ça se gagne quitte à déplacer des montagnes
Dans le quartier j’ai commencé par voler une bécane
J’ai gravi à ma manière les échelons d’un système en panne
J’avais du talent, du génie mais pas la couleur, pour être pédégé à la Caisse d’épargne
Au milieu de la cacophonie ambiante
Dans mon quartier les soirées sont souvent déprimantes
Entre brouillard de fumée dans les couloirs d’entrées
Je veux pas tenir les murs la journée
Et la nuit dans une cave en train de planer
J’ai lu sur un morceau de papier
Que le vent a déposé à mes pieds
« À chaque coffre sa clé on les ouvrira tous »
Un poteau m’a dit c’est un proverbe chinois
Je lui ai dit à partir d’aujourd’hui c’est ma devise à moi
J’ai vu mon père trimer à la chaîne
Avec un morceau de paye qui nous suffisait à peine
À six dans un F4 t’as vu ça où
Même pas dans un film de Spike Lee, ni dans un asile de fous
Le Val-Fou—rré on y a fourré ce qui nous semblait être des cas soss
On nous bourrait le crâne avec un mot intégration à toutes les sauces
Tu veux que je m’intègre, sache que dans mes rues c’est déjà la pègre
On a grandi dans le V.-F., prison à ciel ouvert
Avec toutes les pathologies, réunies à visage découvert
Avec des spécimens rares, des vestiges, des œuvres d’art
Ils nous ont pas rendu la tâche facile car présumés coupables avant même la naissance, on a grandi dans le bitume chaud où après chaque mauvaise parole ça puait la poudre.
À QUI LA FAUTE ?
Pas de réponse ils se renvoient tous la balle, on a réussi à survivre là où même un rat partait en courant tellement c’était la crise, nous fils d’immigrés multiculturels on puise la force dans le regard de nos parents, comment sombrer quand tes parents illettrés ont fait face à trop d’injustices sans se plaindre toujours dignes même dans l’adversité.
« C’EST LA FIERTÉ DES NÔTRES ».
Deux plumes se croisent dans ce texte deux chemins différents pourtant on a grandi dans la même rue fréquenté les mêmes écoles, mais ces deux parcours ont la détermination comme point commun, c’est la richesse des pauvres une qualité sans égale.
ISSUS DES QUARTIERS CHAUDS BOUILLANTS VOUÉS AU CHÔMAGE ET À LA PRISON AVEC NOS PLUMES ON DÉNONCE LA SITUATION DANS LAQUELLE ON VIT ET QUE D’AUTRES VIVRONT « MA 6T A CRAQUÉ DEPUIS LONGTEMPS » LOL.
GÉNÉRATION 2012 ENTRE LA KALACH ET LE BLUES VIS TA VIE NIQUE LES ON-DIT QUOI QU’IL EN SOIT TU EN SORTIRAS GRANDI.
Merci à mon frère d’armes du ghetto d’avoir ressorti sa plume rangée depuis des années au nom de notre amitié MERCI FRANGIN.