[Début décembre 2011 (La date exacte de publication de cette chronique est perdue. – Note des Éditions Antisociales.)]
Partie 76 pour vous mon équipe
Décembre 2007 à la prison de Liancourt :
Surveillant : Oumar debout lève-toi tu pars en transfert.
Moi : Quel transfert ? Je vais où ?
Surveillant : Ça je peux pas te dire raison de sécurité.
Moi : Arrête avec ta sécurité bref OK je m’habille là.
Surveillant : Je te laisse cinq minutes je t’ai amené quatre cartons mets-y tes affaires.
La porte claque j’avais deux téléphones dans ma cellule et il était 7 heures du mat tout le monde dormait à cette heure-ci, un yoyo était trop cramé en plus le maton était derrière la porte mais il fallait faire vite trouver une solution je prends un tel que j’enroule dans du sac poubelle et rajoute une couche de scotch double face et le cale entre mes cuisses je prends le risque de voyager avec je voulais dépendre de personne dans la nouvelle prison, le deuxième téléphone j’ai réussi à le donner à la balance d’auxi pour qu’il le donne à mon pote je n’avais pas le choix c’était le seul qui était réveillé à cette heure-ci, j’ai appris plus tard que l’auxi l’avait bien transmis à mon pote, je descends au niveau du greffe pour une première fouille intégrale je me mets nu devant ce chien mais ça va il avait rien vu, le scotch double face avait fait son taf.
Une fois assis dans le fourgon en voyant les panneaux je savais que l’on partait pour Fresnes au C.N.O. « centre national d’observation » il y passait la plupart des grosses peines pour donner leur accord si le détenu avait demandé une prison particulière. Une fois arrivé à Fresnes deuxième fouille intégrale c’est trop chaud à Fresnes les fouilles à corps c’est du pelotage LOL mais là aussi le double face avait fait son boulot mais c’était pas fini car à Fresnes pour accéder aux cellules tu devais passer sous des portiques de sécurité pires que l’aéroport, à mon passage sous le portique j’ai sonné mais heureusement que j’avais un jeans avec une plaque en fer au niveau de la poche ça m’a sauvé, je réussis donc à monter en cellule mais j’étais condamné à laisser le téléphone dans la cellule je décide de démonter mon poste radio pour y cacher le tel mais j’ai enlevé les scellés qu’ils te mettent sur les côtés pour détecter si tu l’ouvres ou pas. Je n’avais pas le choix je savais qu’à la première fouille je devrais m’expliquer pour le bigo. Trois premières semaines tout se passe crème que des avis favorables pour mon transfert dans le Sud. Un jour en remontant de promenade je vois que mon poste avait disparu de la cellule j’étais en sueur ils l’avaient forcément pris pour le passer à leurs rayons X pour savoir ce qui se cachait dedans. 18 heures, pendant la distribution du repas je vois dans le chariot de l’auxi mon poste. Lorsque le maton me l’a rendu je m’attendais à un « je vous mets un rapport pour le téléphone qu’il y avait à l’intérieur » rien de tout ça ils avaient juste remis les scellés que j’avais enlevés pour planquer le bigo du coup le temps que j’ai passé à Fresnes je n’ai plus ouvert mon poste mais ça m’a servi à voyager avec le bigo dans le poste ils l’ont laissé passer sans le fouiller vu qu’il y avait les scellés mais j’avoue que j’avais eu très chaud !!!!!
Je suis devenu un pro des planques des téléphones mais pour le devenir j’ai mangé des jours et des mois de mitard mais pour moi le jeu en valait la chandelle.
J’AI CHANGÉ MAIS JAMAIS J’ACCEPTERAI DE ME SOUMETTRE À CE SYSTÈME MALHONNÊTE !!!!!!!!!!