Afrique du Sud : Les grévistes d’Amplats refusent de reprendre le travail
Les grévistes des mines de platine d’Amplats à Rustenburg (nord de l’Afrique du Sud) ont décidé de prolonger leur mouvement, en dépit des menaces de la direction de licencier tous les employés qui ne se rendraient pas au travail lundi soir, ont indiqué des meneurs.
“Il n’y a personne qui retournera au travail, garantie 105%, personne ne se prendra le quart de nuit aujourd’hui” (lundi), a déclaré le coordinateur du mouvement Siphamandla Makhanya à la radio 702, après une courte réunion des grévistes.
Amplats, qui a repris ses opérations mardi 18 septembre sur cinq sites qu’il avait fermés une semaine plus tôt pour des raisons de sécurité, avait d’abord menacé de licencier tous ses employés qui ne seraient pas allés pointer mercredi 19 au soir, avant de repousser sa menace à jeudi 20, puis à lundi 24.
Le numéro un mondial du platine considère que les absents sont illégalement en grève.
“Nous avons donné aux gens jusqu’au quart de nuit, et le quart de nuit n’a pas encore commencé. Nous pourrons faire le point demain” (mardi), a sobrement réagi Mpumi Sithole, porte-parole de la filiale du géant minier Anglo American, interrogée par l’AFP.
Les grévistes d’Amplats réclament au moins autant que leurs collègues de la mine voisine de Marikana, qui ont obtenu des augmentations allant de 11 à 22% au terme d’une grève très dure émaillée de violences ayant fait 46 morts, dont 35 tués par la police.
Ils espéraient pouvoir rencontrer la direction mardi.
Après des échauffourées entre policiers et manifestants la semaine dernière, la situation restait tendue sur place lundi, où la route d’accès au bidonville de Sondela, près d’un des puits d’Amplats, a été barrée par des habitants, a rapporté l’agence Sapa.
Presse escalavagiste (Agence Faut Payer, 24 septembre 2012)