Le début de la semaine a été très agité dans le centre éducatif renforcé (CER) installé à Eup, commune du Comminges. L’établissement discret accueille des mineurs délinquants, population jamais « facile » à gérer. Les éducateurs le reconnaissent. Mais cette fois, aux insultes et tensions « habituelles » ont succédé menaces physiques, dégradations, et mardi soir, l’équipe d’encadrement a décidé de faire appel à la gendarmerie. Certains jeunes garçons avaient répandu de l’essence dans un des bâtiments et ils menaçaient de mettre le feu. Ce sont les gendarmes du PSIG de Muret, avec l’aide de leurs collègues de la compagnie de Saint-Gaudens qui ont ramené un semblant de calme.
Pas longtemps. En effet dès le lendemain, les gendarmes ont dû remonter à Eup, cette fois pour interpeller sept jeunes garçons. Ils ont alors été placés en garde à vue. Jeudi, quatre d’entre eux ont été présentés au parquet des mineurs, au tribunal de grande instance de Toulouse. Au regard de la gravité des faits reprochés, un de ces jeunes suspects a été placé en détention au centre pour mineurs de Lavaur. « Les trois autres bénéficieront de solutions adaptées à leur cas », a précisé le procureur Michel Valet.
Un changement d’organisation expliquerait, selon un éducateur, la colère destructrice des jeunes garçons. Un porte-parole de l’Anras, qui gère ce centre, souligne : « L’Anras va mettre en place toutes les mesures nécessaires pour comprendre où les choses ont dysfonctionné pour prendre des mesures correctives ». Et une cellule de crise sera installée pour les salariés qui « ont quand même vécu des moments difficiles », estime cette porte-parole.
Presse carcérale (LaDepeche.fr, 22 septembre 2012)