De nos camarades de Continental à ces enseignant-e-s refusant les mutations forcées suite au mouvement contre la casse des retraites de 2003, des inculpés sans preuves de Tarnac à ces milliers de personnes réprimées durant le mouvement contre le CPE, contre la privatisation déguisée des universités (LMD, LRU…), ou encore une fois contre la réformes des retraites de 2010, nous sommes nombreux-euses à nous être opposé à toutes les politiques de démolition sociale.
Depuis 2002, l’UMP a clairement accéléré la refondation sociale voulue par le MEDEF en attaquant systématiquement tous les droit sociaux acquis de hautes luttes par le mouvement social.
Aux justes revendications des classes populaires s’est opposée que la matraque comme réponse. Pressions hiérarchiques dans le public, comme licenciements dans le privé, retenues sur salaires, procès en diffamation, gardes à vue, mais aussi peines de prison se sont alors abattus sur tous ces travailleurs et toutes ses travailleuses qui se sont dressé-e-s contre le patronat et le gouvernement
Qu’ils ou elles soient militant-e-s, syndicalistes, politiques ou associatifs-ves, avec ou sans étiquettes, nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui furent injustement condamné-e-s pour avoir résisté aux politiques antisociales et racistes de l’État.
Encore aujourd’hui, alors que la droite n’est plus au pouvoir, de nombreux procès se déroulent toujours à l’encontre du mouvement social.
Aujourd’hui, il est temps de laver ces injustices. Une loi de réhabilitation et d’amnistie, généralisée et rétroactive sur dix ans, pour tous les militants et toutes les militantes du mouvement social, apparaît comme la seule perspective réaliste pour ce faire. François Hollande et son gouvernement doivent désormais assumer leurs responsabilités et les positions qu’ils ont défendues du temps où ils étaient dans l’opposition.
Dans cette perspective, nos organisations appellent l’ensemble des forces du mouvement social (organisations syndicales, organisations politiques, collectifs de luttes, associations) à se rassembler pour construire une dynamique de mobilisation et gagner sur cette juste et légitime revendication qui, nous le rappelons une nouvelle fois, touche toutes les organisations et tendances du mouvement social.
Ainsi, nous vous invitons à participer à la première réunion unitaire (nationale) qui se tiendra à Metz le samedi 22 septembre 2012. À cette occasion nous vous proposons de débattre sur différents points :
• Mise en relation des différents collectifs anti-répression d’ores et déjà existants ;
• Mise en place d’un site internet unitaire de veille et de coordination (il pourrait notamment servir à centraliser les cas de répression) ;
• Tenue d’une conférence de presse nationale unitaire ;
• Création d’un matériel de propagande (tract, affiches, brochures, autocollants…) ;
• Mise en place d’une journée nationale d’actions décentralisées ;
• Mise en place d’une manifestation nationale suivie d’un meeting unitaire (avec notamment des interventions de camarades « emblématiques » ayant subi la répression).