Partie 51
C’est déjà la 51e partie sur ma vie 100 % réalité, réalisé sans trucage par moi-même dans ma toute petite cellule, ça me paraît irréel, vous faire partager mon expérience malgré toutes mes épreuves j’étais comme une éponge j’absorbais la dureté de la vie je récapitulerai et je ferai mes comptes plus tard, je ferai le tri de qui était là, qui a fait quoi, je me séparerai des mauvaises herbes, trop de mecs pour qui j’ai bougé m’ont mis la messagerie quand j’avais besoin d’eux, je serrais les dents, les gens que j’avais négligés sous-estimés m’avaient ouvert leur porte quand j’avais un genou à terre, m’ont relevé m’ont redonné confiance en moi, UN MESSAGE À TOUS LES AMIS QUI POUSSENT QU’UNE FOIS QU’IL FAIT BEAU DANS TA VIE ET SE SAUVENT QUAND VIENT L’ORAGE, JE NE SUIS PAS DUPE DE VOTRE MANÈGE ON RÉGLERA ÇA PLUS TARD, pourtant Delphine m’avait mis en garde sur certains avec qui je causais elle me disait : « Lui je le sens pas », le temps lui a donné raison, beaucoup braquaient pour la frime, les meufs et la reconnaissance.
J’oublierai jamais d’où je viens quoi qu’il se passe dans ma vie je serai marqué à jamais par Mantes-la-Jolie, des années à trimer dans les rues du Val-Fourré, je remercierai jamais assez tous ces gens que j’ai connus ou [qui m’ont] accepté sans me juger, qui m’ont accepté comme j’étais, quoi qu’il arrive on revient toujours entre les tours qui nous ont vu grandir, Mantes-la-Jolie je te resterai fidèle même si je pose mes bagages dans une autre ville, je sais que c’est toi qui m’a tout apporté.
La première fois que Delphine est venue à Mantes, je lui ai fait visiter la jungle du Val-Fourré, ma bourgeoise se croyait dans un film, c’était Marie-Antoinette chez les Sarrasins, je l’ai amenée partout, on a même fait une escale au CGR « cinéma Mantes-la-Jolie », le même soir on décide d’aller en boîte de nuit, nous étions deux couples plus un ami, j’étais pas très chaud pour aller en boîte mais pour ma blonde j’ai accepté, je savais que je risquerais sûrement de casser une bouteille sur la tête d’une crapule qui ne respecterait pas nos invités, on arrive en Golf 4, une boîte 6 c’était le top à l’époque, on s’impose dans le parking VIP, on gare la voiture puis on commence à faire la queue, mon pote décide de retourner à la voiture chercher des clopes qu’il avait oubliées, le videur l’interpelle et lui dit que c’était interdit de retourner dans le parking une fois qu’on était descendu de voiture, mon pote l’a même pas regardé et a fait ce qu’il avait à faire, une fois de retour un vieux clando nous avait placés à l’entrée de la boîte pour empêcher l’accès aux cailleras enragés qui étaient venus brûler la piste de danse, le physio dit à mon pote : « Tu peux rentrer chez toi tu ne rentreras pas dans la boîte », j’ai regardé le videur, je lui ai dit : « Écoute laisse-le rentrer et tout ira bien pour tout le monde », le clando était pris pour le maire de la boîte et a refusé l’accès à mon ami, du coup on a refusé de rentrer par solidarité on récupère le véhicule puis arrivés à la hauteur des videurs je descends et sors de mon coffre un fusil à pompe que j’ai fait cracher sur l’entrée de la boîte, le clando a pris la fuite et tous ceux qui faisaient la queue sont rentrés gratuitement, ils s’étaient tous réfugiés sur la piste de danse puis on démarre en trombe des barres de rire dans la voiture sauf pour Delphine qui était traumatisée, elle n’avait pas dit un mot on dirait qu’elle avait vu la Vierge alors que pour nous c’était la routine sortir les armes, c’est ce jour-là qu’elle a pris conscience que son homme était niqué de la tête, pour un simple recalage de boîte ça tirait sans hésiter mais au moins elle était avertie elle savait où elle mettait les pieds, les opposés s’attirent. SI SI EN MODE NOSTALGIE J’ASSUME MON PASSÉ ET MES SOUVENIRS LEUR DONNENT DU CHARME.