Partie 22
Bois-d’Arcy c’était Mantes-la-Jolie en plus petit ça faisait même pas un mois que j’étais tombé et j’avais d’jà tout c’qu’il me fallait les parachutes pleuvaient en promenade mais tout était trop calme pour moi dans la prison toutes les villes s’entendaient bien et moi pour mettre de l’ambiance j’ai décidé d’entraîner deux poteaux pour carotte les parachutes de mecs d’une autre ville du 78… À 14 heures lors de la promenade les parachutes tombent comme prévu avec le nom de mecs d’une autre ville, d’habitude les mecs de Mantes les récupéraient et les donnaient tranquille aux autres qui étaient dans la promenade voisine, mais ça c’est fini maint’nant j’étais là LOL y a plus rien qui passe, une grosse guerre éclate dans Bois-d’Arcy c’était Mantes contre tout l’monde j’avais foutu en l’air la bonne entente qui régnait aïe aïe aïe j’étais un gros fouteur de merde j’ai déclenché la guerre parce que je connais trop bien la taule tôt ou tard quelqu’un se serait mangé une carotte du coup j’ai préféré prendre les d’vants sans pitié mes sentiments je les avais laissés à l’entrée d’la prison bientôt l’équipe de Mantes s’est divisée en deux ceux qui me suivaient et l’équipe des grosses tapettes genre qui voulaient pas de problèmes mais la plupart de l’équipe des tapettes c’était la première fois qu’ils tombaient ils savaient pas que en prison le seul mec à qui tu fais confiance c’est celui qui vient te voir au parloir. Un jour l’équipe des tapettes se sont mangé une carotte par des autres wallah des barres ma prédiction était juste tôt ou tard quand t’es gentil tu t’la manges profond « LA GENTILLESSE NE PROFITE QU’AUX GENS QUI NE LE SONT PAS ». J’connaissais les codes de la prison par cœur quand t’as d’la route à faire une grosse peine à faire la moindre erreur peut t’être fatale j’me suis entouré que des mecs comme moi des dingues qui étaient prêts à bouger pour moi comme moi pour eux qu’ils ont tort ou pas j’épousais leur cause à 100 % mais les matons quand ils voyent que t’as un comportement d’bonhomme ils se frottent même pas à toi ils te laissent tranquille voilà les codes indispensables quand t’as une grosse peine combien d’bagarres générales j’ai déclenchées laisse tomber juste un regard de travers c’était parti pour la troisième guerre mondiale MDR BEAUCOUP SERONT CHOQUÉS PAR LA VIOLENCE DE MON RÉCIT MAIS MON BUT C’EST D’VOUS PLONGER AU CŒUR DE LA RÉALITÉ DE LA VIE CARCÉRALE 100% RÉEL OUBLIEZ PRISON BREAK LOL.
Avec tous mes séjours dans toutes les prisons d’la région parisienne j’connaissais grave du monde et quand des pointures du banditisme arrivaient à Bois-d’Arcy ils savaient vers qui se tourner on s’était croisés dans d’autres taules donc naturellement c’est vers moi qu’ils se tournaient parce que Bois-d’Arcy youv ou pas t’fais l’malin tu finis sous la semelle de trente chacals en promenade on s’en foutait de ton pedigree y avait pas d’arme en prison donc youv ou pas c’était pareil tout l’monde était logé à la même enseigne… Un jour à Bois-d’Arcy un des membres de la famille de Gitans les plus célèbres de Paris tombe et le premier jour il est sorti en promenade regard froid trois-quarts en cuir en mode Al Capone en deux tours de promenade il a baissé la tête il a vite compris que les hyènes de Bois-d’Ar n’auraient pas hésité [à] lui tomber dessus j’aimais trop cette ambiance d’anarchie la loi d’Bois-d’Arcy était unique j’ai fait toutes les prisons d’Paname aucune était comme Bois-d’Ar… À cette époque j’étais en cellule avec Kamel et un autre mec de Poissy (78) Kamel avait encaissé ses dix piges et moi dans moins de trois ans je passerai à mon tour dans la cellule on tapait des barres on jouait aux cartes et celui qui perdait il avait le droit [à] un gage salé LOL Kamel et moi on trichait le pauvre le mec de Poissy mangeait tous les gages nous quand on perdait c’était des gages vite faits manger d’l’harissa faire des pompes etc. mais quand c’était le poteau de Poissy oulala MDR un jour alors qu’il avait perdu je d’mande à un tox d’la cellule d’à côté des cachets et on a fait un mix dans un verre qu’il a bu cul sec dans un premier temps rien mais une heure après il avait des hallucinations de fou il tenait des propos de dingue j’m’en rappelle Kamel et moi on a mis sa tête sous l’eau pendant des heures jusqu’à c’qu’il retrouve ses esprits on était en panique c’est la dernière fois qu’on a fait un gage LOL c’était ça la taule toujours sur le fil du rasoir des vrais fous le mec de Poissy aurait pu mourir on avait mélangé au moins vingt cachets différents. Les jours passent et se ressemblaient gamelle pompes promenade télé musique et blabla par la fenêtre téléphone jusqu’à l’aube on était d’venus des robots réglés comme des boîtes à musique le temps on n’y fait même plus gaffe les jours les mois les saisons c’était pareil le temps nous avait abandonnés il nous était d’venu banal qu’il pleuve qu’il neige même combat.
La seule fois d’la journée que j’avais l’cœur léger c’est quand j’parlais à Delphine elle me donnait des ailes même entre quatre murs elle était ma bouffée d’air pur on combattait à deux elle y croyait plus que moi son amour était sans limite et surtout sans faille… Elle savait rien des guerres du comportement de loup que j’avais en cage je la préservais de tout chaque parloir avec elle j’étais reboosté pendant un an elle m’en mettait plein les yeux du courage elle me semblait indestructible ma Toulousaine… UNE PENSÉE POUR TOUTES LES FEMMES FORTES CAPABLES DE TOUT PAR AMOUR C’EST VOUS QUI PORTEZ LE MONDE… RESPECT 🙂
Moi je trouve ça intéressant.
Bonjour, je m’interroge ouvertement sur l’interet de ces chroniques sur la vie carcerale d’un looseur de braqueur catégorie rase moquette. En quoi est il anarchiste ? Qu’elles sont ses revendications ? Ses idéaux ? C’est le néant.
Bref, ca me fait de la peine de voir de voir une telle petite frappe décervelée faire la une de ce « blog ».
A moins que ce soit une fiction, auquel cas, ca a encore moins sa place ici.
Un lecteur.
(Qui n’entend toutefois pas vous dicter votre ligne éditoriale)
((email jetable))