Le village d’Hallstatt a sa copie conforme en Chine !
Le pittoresque village autrichien d’Hallstatt, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses maisons couleur pastel en bordure d’un superbe lac alpin, possède désormais son double dans le sud de la Chine, une copie inaugurée samedi et destinée aux riches familles locales.
Minmetals Land, filiale immobilière de Minmetals, géant chinois des mines et des métaux, a assuré sur son compte de microblogs que ce complexe flambant neuf était source de « fierté et d’amitié » aussi bien côté chinois que côté autrichien.
Le village se trouve sur les rives d’un lac artificiel dans le district de Boluo de la province du Guangdong, sous un climat subtropical qui n’a rien à voir avec celui du village de montagne autrichien.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence d’une délégation venue d’Hallstatt, alors que la construction de ce clone de village avait fait grincer des dents en Autriche.
Des habitants d’Hallstatt s’étaient indignés l’année dernière de cette copie de leur bourg historique, affirmant avoir été mis devant le fait accompli, sans concertation préalable.
Même l’église et sa flèche, ainsi que des statues d’anges bien connues d’Hallstatt, ont été reproduites dans sa version chinoise, ce qui avait suscité une autre polémique, cette fois sur le terrain religieux.
Cités dans la presse chinoise, les promoteurs du projet avaient assuré qu’il était impossible de « dupliquer » entièrement un village de plus de 800 habitants, mais ils avaient reconnu s’en être inspiré, en affirmant que c’était monnaie courante dans le secteur immobilier en Chine.
Contacté samedi par l’AFP, un responsable commercial du projet a confirmé que les appartements situés dans les maisons du village étaient proposés à la vente à un prix moyen de 9.000 yuans (1.137 euros) le mètre carré.
Presse falsifiée (RTL.be, 6 juin 2012)
La Chine invente la contrefaçon de petit village autrichien
La commune autrichienne de Hallstatt a entièrement été reproduit dans la province de Guangdong.
Les sacs à main, les chaussures, les parfums et les fournitures informatiques étaient peut-être devenus trop faciles à reproduire, la contrefaçon chinoise est donc passée à un autre niveau : copier un village entier. La reproduction de la commune d’Hallstatt (800 habitants) en Autriche a ainsi été inaugurée le 2 juin dans la province de Guangdong, dans le sud-ouest de la Chine. Le site ambitionne de devenir une destination touristique majeure dans le pays.
Le projet de reproduction à l’identique du village autrichien, situé au bord d’un lac dans les Alpes, aura couté 940 millions de dollars et pris plus d’un an. Un lac articiel a notamment été construit, et l’église du village a été copiée à l’identique. 150 des 400 maisons mises en vente dans le village auraient trouvé preneur, selon artinfo.com.
Il y a un an, les habitants du village d’Halstatt, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, avaient protesté contre la construction de la réplique chinoise. « Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Hallstatt, sa culture et ses traditions sont uniques. J’ai vu un reportage, et la copie a l’air différente. À mon opinion, c’est inacceptable », déclarait ainsi Karin Höll, une habitante du village autrichien à Firstpost.com.
Mais pour les autorités du village, la copie chinoise est devenue une opportunité : plusieurs milliers de Chinois se sont déjà rendus en Autriche pour voir le village original d’Hallstatt. « Il n’y avait pas de controverse au départ. Nous étions seulement surpris qu’une petit village en Autriche soit reconstruit à l’identique. Maintenant nous sommes très contents que ça ait eu lieu », a ainsi expliqué Alexander Scheutz, le maire de Hallstatt, présent le 2 juin lors de l’inauguration.
En 2001, un village allemand avait déjà été reproduit à Anting, près de Shanghaï, mais n’avait pas réussi à attirer beaucoup de résidents. Toujours dans la banlieue de Shanghaï, Thames Town qui copie l’architecture victorienne, et anglaise plus généralement, avait ouvert en 2006.
Presse falsifiée (next.liberation.fr, 12 juin 2012)