Coup de filet dans la mouvance anarchiste italienne
La police italienne a arrêté mercredi huit membres présumés d’une organisation anarchiste accusés d’être impliqués dans l’envoi de lettres piégées. Le Grison Marco Camenisch, actuellement en prison en Suisse, et une personne détenue en Allemagne sont aussi soupçonnés.
L’enquête vise la Fédération anarchiste informelle-Front révolutionnaire international (FAI/FRI), qui dénonce la politique d’austérité menée par le gouvernement de Mario Monti. Parmi les personnes interpellées figurent plusieurs « représentants majeurs » de cette organisation anarcho-insurrectionnelle, selon les enquêteurs.
Les dix suspects sont accusés notamment d’association dans le but de terrorisme et de subversion. Ils sont aussi soupçonnés d’avoir organisé plusieurs attaques, dont l’attentat contre l’université Bocconi de Milan en 2009 et l’envoi de lettres piégées à des agences d’Equitalia (les services de perception de l’impôt), et au patron suisse de la Deutsche Bank, Josef Ackermann. Ces lettres ont a été revendiquées par la cellule Olga de la FAI/FRI.
« Éco-terroriste » grison
M. Camenisch et un Espagnol incarcéré en Allemagne sont considérés par les enquêteurs comme des figures de pointe de ce réseau. Ils sont soupçonnés d’avoir projeté des attentats, après avoir été trouvés en possession de documents définissant de nouvelles cibles et contenant des messages de revendication.
Le Grison, âgé de 60 ans, purge actuellement une peine de huit ans de prison pour le meurtre d’un garde-frontière à Brusio, entre les Grisons et l’Italie en décembre 1989. En Italie, il avait été condamné à douze ans de réclusion pour de nombreux attentats à l’explosif contre des pylônes électriques.
La FAI/FRI a aussi revendiqué l’attaque contre Roberto Adinolfi. Ce dirigeant d’Ansaldo Nucleare, entreprise liée au conglomérat de défense Finmeccanica, a été blessé par balle à une jambe le 7 mai à Gênes.
Ces attaques ont ravivé en Italie la crainte d’un retour aux « années de plomb » des décennies 1970-1980.
Presse terroriste (ats via Romandie.com, 13 juin 2012)
(…) La police de Pérouse a également fait état de plus de 40 perquisitions à travers l’Italie. (…)
Presse terroriste (20Minutes.fr avec Reuters, 13 juin 2012)
Italian police arrest leftwing terror suspects
Ten held in Italy, Switzerland and Germany on warrant issued in Perugia over links to two shadowy revolutionary organisations
Police in Italy, Switzerland and Germany have arrested 10 people suspected of involvement in leftwing terrorist activity in Italy and elsewhere over the past three years.
Police sources said the suspects, detained in pre-dawn raids, all had links to one of two shadowy organisations: the Informal Anarchist Federation (FAI) and the International Revolutionary Front (FRI). Warrants issued by a judge in Perugia, in central Italy, accused them of a variety of offences including subversion, terrorist conspiracy and international terrorism.
Eight arrests were made in Italy, one in Switzerland, and one in Germany.
A senior officer in the semi-militarised Carabinieri police, General Giampaolo Ganzer, said the FAI and FRI were in a position to mount attacks with « both bombs and firearms ». The general, who commands the Carabinieri’s special forces, said the two groups were in contact with the Greek anarchist movement.
Those arrested appeared not to have been directly connected with the most serious recent terrorist attack in Italy – the shooting and wounding last month of a senior executive in the nuclear industry, Roberto Adinolfi of Finmeccanica. But in an interview with the Italian Sky TV network, General Ganzer said: « The origin is the same. »
The warrants cited other terrorist operations, many of them abortive. These included a failed pipebomb attack on the business-oriented Bocconi university in Milan in 2009; recent blasts outside tax collection offices in different parts of Italy; a parcel bomb intercepted in Frankfurt in 2011 and sent to the then CEO of Deutsche Bank, Josef Ackermann; and, also in 2011, a parcel bomb addressed to the Greek embassy in Paris, which was later defused.
More than 40 searches were carried out in Italy alone. Among those taken into custody were two men arrested in 2009 on suspicion of sabotaging an Italian railway line.
Presse terroriste (John Hooper à Rome, Guardian.co.uk, 13 juin 2012)