Services secrets = association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste

Mohamed Merah travaillait pour les RG

Le 18 octobre 2007, Mohamed Merah faisait l’objet d’un contrôle routier aux abords d’un quartier de Toulouse. Au volant d’une BMW, le conducteur et son passager attiraient l’attention des gardiens de la paix Laurent S. et Agnès B., accompagnés de l’adjoint de sécurité Anthony C. Passé au fichier des personnes recherchées, le nom de Mohamed Merah apparaît en gras. Sur la note, 50600980 RG, il est indiqué « NE PAS ATTIRER L’ATTENTION. SÛRETÉ DE L’ÉTAT ». Les trois policiers se regardent, interloqués, mais poursuivent leur contrôle. « Dans ce cas de figure, les consignes sont claires : on fait comme si de rien n’était », explique un fonctionnaire de police. (…)

Publié par des larbins de la police secrète d’État (Le Point, 7 juin 2012)


(…) Que faisait cette petite carte de visite, pliée en deux, sur le sol du box de l’avenue de Grande-Bretagne ? Le parking souterrain où l’assassin cachait son scooter est un endroit où l’on ne s’attend pas à trouver les coordonnées d’un collègue chargé de la protection… du chef de l’État. Sur le morceau de bristol figurent pourtant une identité, un numéro direct au palais de l’Élysée, ainsi que la mention d’un service : le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République). Le fonctionnaire, un quinquagénaire considéré comme un excellent pro, travaille depuis près de vingt ans au sein de l’unité : il a notamment protégé Jacques Chirac, et ensuite Nicolas Sarkozy pendant son quinquennat. (…)

Publié par des journalistes-policiers (Éric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, reproduit par L’Express, 5 juin 2012)

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6 réponses à Services secrets = association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste

  1. ... dit :

    De nombreux « anarcho-autonomes » sont fichés « Sûreté de l’Etat », cf. par les éléments donnés dans cette « Analyse d’un dossier d’instruction antiterroriste »:
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=789

    Voici un exemple d’une fiche du Fichier des personnes Recherchées (FPR) transmise au dossier :

    L’élément le plus intéressant de cette fiche est qu’ils écrivent qu’en cas de contrôle d’identité, il convient de ne pas attirer l’attention de la personne contrôlée pour des motifs de sûreté de l’Etat tout en avisant les Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris du contrôle d’identité.

    « Ministère de l’intérieur.
    Fiche confidentielle pour les autorités judiciaires, de police, de gendarmerie et administratives dans le cadre de leurs compétences.
    Identité principale : Identité : nom / prénom / né le ….. à ….. Nationalité :
    Informations générales : Mesure immédiate : ne pas attirer l’attention
    Motif : sûreté de l’Etat
    Sommaire : 1 identité, 1 fiche

    Fiche active :
    Renseignements Généraux n°…..
    Sûreté de l’Etat Mesure immédiate : ne pas attirer l’attention
    Motif : Individu proche de la mouvance anarcho-autonome susceptible de se livrer à des actions violentes
    Service demandeur : Préfecture de police Renseignements Généraux Paris – Tél : 0153733815
    Conduite à tenir : SO4 – en cas de découverte aviser les RGPP »

    Manifestement, concernant Mohamed Merah, cela prouve qu’il était connu des services de police depuis bien longtemps, mais ça, on le savait déjà.

    Les éventuelles « preuves » de contacts de connivence entre les flics / la DCRI et Mohamed Merah sont à chercher ailleurs. Et y’a effectivement quelques éléments troublants. Mais faut garder la tête froide, dire les choses avec cohérence, sinon ça renforce la confusion ambiante.

  2. **** dit :

    @ Blabla : « Rien dans le bout d’article cité par le Juralib ne justifie son titre (ni son copiage d’ailleurs) » : ah bon ? Merah était fiché « Sûreté de l’Etat » depuis au moins 2007, on retrouve la carte de visite professionnelle d’un garde du corps de l’Elysée dans son box ; et tout cela n’aurait aucune importance ? « Conneries », que tout cela ? Guéant, ôte ta moustache, on t’a reconnu !

  3. Blabla dit :

    A trop recopier la presse, on finit par en recopier les erreurs et à colporter leurs délires (et dans cette affaire, à renforcer le conspirationnisme). Rien dans le bout d’article cité par le Juralib ne justifie son titre (ni son copiage d’ailleurs). Rien non plus dans l’article intégral que le Juralib se dispense de mettre en lien. Juste une lecture foireuse du numéro de fiche FPR qui comporte effectivment le nom du service à prévenir : dans le cas de Mérah, les RG. Bref : on est déjà submergés de conneries par les médias, quelle est l’utilité de les retrouver ici ? Vous avez dit « média libre » ?

  4. Philippe dit :

    Vous dites « Police scrète d’Etat » ? En allemand ça donne  » Geheime Stadt Polizei » et ça s’abrège ainsi : GESTAPO !!!
    Merci !
    Phil

  5. ne pas tout confondre dit :

    Hé, faut pas tout confondre: « NE PAS ATTIRER L’ATTENTION. SÛRETÉ DE L’ÉTAT », ça ne veut pas dire qu’il bosse avec les RG, ça veut dire qu’il est surveillé et que c’est plutôt tendu.

    Je rappelle par exemple que pour tous les gens fichés « anarcho-autonomes » qui se font contrôler par les flics, si les flics font vraiment une vérification d’identité, s’affiche alors « NE PAS ATTIRER L’ATTENTION. INDIVIDU POTENTIELLEMENT DANGEREUX ». Tout ça, c’est de la connerie, de la surveillance en mode bien parano et tout.

    Par contre, pour ce qui concerne Mohamed Merah, ce serait pas mal de savoir s’il était utilisé par la DCRI comme indic’, ou quelque chose comme ça. Vu les éléments qu’on trouve (ou qu’on ne trouve pas, justement) dans les articles cités, y’a moyen qu’il y ait anguille sous roche.

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