Droit de réponse du MNLA à l’article de Salima Tlemçani paru dans le quotidien El Watan en date du 16/05/2012
Le Chef d’État-major du MNLA a tout simplement déclaré que « Pour le moment nous travaillons sur la composition du Gouvernement de transition. Le point de vue de tous les Azawadiens sera respecté dans l’Azawad qu’ils soient Chrétiens, Juifs, ou Musulmans ».
Après la publication de l’article « Ançar Eddine impose l’application de la charia », le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad juge fondamental le rétablissement de la vérité non seulement auprès des lecteurs de votre journal mais aussi auprès de l’opinion nationale et internationale.
L’ensemble du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) fut stupéfait de constater une totale déformation des propos du Colonel Mohamed Ag Najim, Chef d’État-major du MNLA. En effet, il n’a pas tenu les propos suivants : « C’est vrai que Ançar Eddine est entré en conflit avec la population, mais sachez que le MNLA n’a aucun problème avec ce groupe. Il est du même niveau que le MNLA. »
Il a en fait déclaré, concernant l’incident de Gao, que « c’est un islamiste dont le groupe n’est pas déterminé, qui a provoqué des jeunes qui jouaient au ballon, et à partir de là la situation a dégénéré et c’est de cet incident qu’est parti la marche de Gao contre les islamistes. Pour ce qui concerne le MNLA sa démarche est à l’inverse puisqu’il est en train de mettre en place des politiques de promotions des activités sportives pour la jeunesse de l’Azawad, aussi bien pour les jeunes filles que pour les jeune garçons sans distinctions aucunes. »
Si le MNLA et ses prédécesseurs depuis 1963 combattent le colonisateur Malien, c’est justement parce que cet État formé de toutes pièces est en entré en conflit avec les populations Azawadiennes qu’il a toujours combattu non seulement avec les armes mais aussi à travers l’insécurité totale, l’acculturation, la destruction de tous les fondements des sociétés Azawadiennes, la privation des droits humains, le détournement des aides humanitaires offertes aux Azawadiens par la communauté internationale et en dernier lieu l’installation de AQMI sur le territoire de l’Azawad. Fort de ce constat, le MNLA ne peut accepter en aucun cas et sous aucune condition, qu’une personne ou un groupe quel qu’il soit rentre en conflit avec la population Azawadienne. Le jour où il le fera, il sera combattu exactement de la même manière que le MNLA a combattu l’armée Malienne.
Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad est aussi surpris de voir que Salima Tlemçani a attribué à Mohamed Ag Najim les propos suivant : « Tout le monde sait que la religion ne peut être imposée par la force. Mais il faut aussi prendre en considération que l’islam fait partie intégrante de la société de l’Azawad. Il prendra une grande place dans la vie quotidienne. » Le Chef d’État-major du MNLA a tout simplement déclaré que « Pour le moment nous travaillons sur la composition du Gouvernement de transition. Le point de vue de tous les Azawadiens sera respecté dans l’Azawad qu’ils soient Chrétiens, Juifs, ou Musulmans. » Pendant que la journaliste d’El Watan attribue faussement des propos au MNLA pour supporter le thème de son article, nous ne pouvons que rétablir les propos tenus par Mohamed Ag Najim et rappeler que l’Azawad sera une démocratie dans laquelle il y a une complète séparation entre l’État et la religion.
Notre plus grande conviction est que c’est l’État qui doit s’adapter à la population, et non le contraire. Partant de là, ni le MNLA ni le prochain gouvernement intérimaire ne saurait imposer une quelconque configuration religieuse aux populations Azawadiennes qui ont pratiqué pendant des siècles un islam de paix et de tolérance aux côtés d’autres pratiques religieuses.
Mossa Ag Attaher
Chargé de Communication du MNLA
Tamurt, 18 mai 2012