Les militants menacent de se retirer du Conseil national syrien
Les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain en Syrie, ont menacé de se retirer du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, en raison du « monopole » de pouvoir au sein de cette instance.
Cette menace intervient deux jours après la décision de maintenir à la tête du CNS Burhan Ghalioun, bien que contesté par certains au sein du Conseil et malgré les règles de fonctionnement qui imposent une présidence tournante tous les trois mois.
« La détérioration de la situation au sein CNS nous pousse à prendre des mesures qui pourraient commencer par le gel (de l’adhésion des LCC au CNS) et se terminer par le retrait s’il n’y a pas de remède aux erreurs et si les demandes de réformes de CNS ne sont pas satisfaites », affirment les LCC dans un communiqué.
Parmi ces « erreurs » figurent, selon les militants, « l’absence totale d’harmonie entre la vision du CNS et celle du mouvement révolutionnaire », « la marginalisation de la plupart des représentants » des LCC au sein du Conseil et la « monopolisation des décisions par des membres influents du bureau exécutif ».
Le CNS est critiqué notamment pour ne pas assez coordonner son action avec les militants sur le terrain et pour la grande influence des Frères musulmans en son sein.
Fin mars, la plupart des représentants de l’opposition syrienne ont reconnu au terme de laborieuses tractations le CNS comme le « représentant formel » du peuple syrien, tout en appelant à sa restructuration, en réponse aux appels de la communauté internationale à unifier les rangs de l’opposition.
Leur presse (Agence Faut Payer, 17 mai 2012)