À l’heure où le procès des mauvaises intentions s’ouvre à Paris, les murs de Lyon continuent de fleurir régulièrement. Ce mardi matin on pouvait par exemple lire parmi d’autres choses :
Face à la crise, le vol !
Solidarité entre pauvres
Vive la fraude
Dépouillons les riches, Partageons le butin !
Grève des loyers
Aujourd’hui à Super U, c’est gratuit – Vive le vol !
Solidaires dans la galère
Ne pas payer – son appart, son sandwich, son ticket de bus – est depuis longtemps une stratégie de plaisir, de résistance et de désertion. C’est une pratique parmi d’autres qui permet de s’affranchir des contraintes posées par l’État et le capitalisme, de moins dépendre du RSA et de moins bosser pour des patrons. Des pratiques qui, alliées à l’auto-organisation, la récupe, la solidarité collective, nous permettent de vivre bien et de lutter contre les oppressions.
Organiser une bouffe collective dans la rue, Voler ce dont on a besoin dans les magasins, Saboter les outils de l’ennemi, Ouvrir un bâtiment vide pour y habiter, Donner à voir et à entendre sa solidarité avec les sans-papiers : autant de gestes qui participent de la lutte des exploité-es contre les possédant-es. Autant de gestes qui participent de la construction de mondes solidaires.
Face à la répression, on ne s’arrêtera pas
Liberté pour les inculpés des mauvaises intentions à Paris et à Chambéry
Solidarité active avec les personnes en lutte, dehors et derrière les barreaux
Rebellyon, 16 mai 2012