La centrale syndicale tunisienne cherche à apaiser la grogne sociale
L’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) comprend la légitimité de certains mouvements sociaux, mais ne peut plus justifier les atteintes aux entreprises et les blocages de la machine économique dans le pays.
Dans une déclaration rendue publique à l’issue de sa réunion, mardi, le bureau exécutif de la plus importante centrale syndicale en Tunisie réaffirme la légitimité des revendications des chômeurs qui demandent un travail, des citoyens qui réclament le développement de leurs régions et des familles des martyrs et des blessés de la révolution qui exigent la justice, mais il estime que la multiplication grèves et des sit-in dans plusieurs régions du pays ne devraient pas empêcher « le déroulement normal du service public et de l’activité économique notamment dans les secteurs stratégiques ».
Ces actions, qui ont lieu souvent autour des entreprises et des zones industrielles, expriment des revendications populaires légitimes, mais s’« il est primordial de préserver le droit au travail », la protection des entreprises contre les actes de vandalisme est tout aussi primordiale aux yeux de la direction syndicale, qui appelle à « privilégier le dialogue ».
Selon le bureau exécutif de l’Ugtt, le gouvernement provisoire doit « garantir le droit au travail, assurer la protection des entreprises nationales et trouver une solution rapide aux problèmes régionaux et aux revendications populaires légitimes ».
Publié par des ennemis de la révolution (Kapitalis, 16 mai 2012)