APPEL à SOLIDARITÉ aux inculpés suite à l’explosion de Chambéry le 25 mai 2012 à partir de 8h00 au TGI de Chambéry (73)
Sous tous les régimes politiques, la justice a le rôle de protéger le pouvoir dominant et donc de neutraliser et détruire toutes dynamiques nuisant au contrôle de l’État sur la population.
Le 1er mai 2009, une explosion survenue suite à une maladresse lors de la manipulation d’un engin explosif à Cognin (Chambéry) causa le décès de Zoé et de multiples blessures à son compagnon. Immédiatement, la SDAT (sous direction anti-terroriste) s’empara du dossier et employa de gros moyens répressifs puis déclassa l’affaire en juridiction ordinaire après une année d’investigation. Le 25 mai 2012 au tribunal de Chambéry, une personne comparaîtra pour des infractions aux lois sur les explosifs et trois autres pour destruction de preuves.
En fonction de leurs pratiques (vols, économies parallèles, outrages, rebellions et mauvaises intentions en tout genres, etc. ) et/ou de leurs origines sociales, ethniques ou religieuses, des milliers de gens se retrouvent dans le collimateur de l’État. Ce procès est un affrontement parmi tant d’autres dans la guerre sociale se déroulant dans notre quotidien.
C’est dans ce contexte et pour montrer à la justice que les multiples murs de la répression ne sont pas infranchissables que nous vous invitons à participer au procès et soutenir les accusés ou à vous rassembler devant le tribunal afin que les nuisances de la justice ne passent pas inaperçues dans le quotidien morose de son monde métropolicien.
Vous pourrez bien entendu boire du thé et du café, de la soupe à midi, lire des brochures sur diverses thèmatiques anti-autoritaires (anti-carcérale, écologie radicale, féminisme, antispécisme, etc.), et grogner sur les sbires du pouvoirs (flics, juges, procureurs, mâtons, journalistes, citoyennistes, etc.).
Il est important de briser l’isolement du banc des accusés et des cellules carcérales en élaborant des outils collectifs pour créer un rapport de force contre l’institution judiciaire et l’administration pénitentiaire. Il est important de développer la révolte afin de déconstruire notre pacification cultivée par l’État pour maintenir ses privilèges. Un monde qui a besoin de la justice et de prisons ne peut pas être émancipatif et par conséquent doit être combattu par tous les moyens possibles. De tout cœur et rage avec celles et ceux qui se prennent ce système de merde dans la gueule.
Destruction de toutes formes d’autorités et de dominations
Solidarité active envers les personnes en lutte
Liberté pour tous/tes les prisonnier/ères
Indymedia Paris, 14 mai 2012